@gaijin
"est il cohérent que la majorité la plus basse soit la majorité sexuelle ? " 

Je n’ai pas d’avis arrêté sur le meilleur âge possible de la majorité sexuelle. Personnellement, je pense qu’il est préférable de ne pas avoir de relations sexuelles trop tôt et surtout de considérer la rencontre sexuelle comme quelque chose d’important (et même de sacré). Mais que l’on se comporte ou non ainsi dépend plus de l’éducation qu’on a reçue que d’une autorisation légale. Le législateur est aussi obligé de tenir compte des aspects pratiques du problème et doit faire preuve de réalisme : faut-il faire courir une peine de prison à une personne de 18 ans qui est amoureuse d’une personne plus jeune ? Il y a aussi tout le problème des parents qui veulent régenter l’intimité et le destin de leurs progéniture, qui pensent que leurs enfants leur appartiennent, sexualité comprise. Sans parler des présupposés racistes ou liés au milieu social. La loi ne doit pas seulement être un beau principe, elle doit donner des repères normatifs et pouvoir s’appliquer concrètement dans une société réelle. Son but est de favoriser les relations sociales les moins catastrophiques possibles et non de créer davantage de problèmes qu’elle n’en résout au nom d’une perfection idéaliste désincarnée. 

"c’est quand même plus difficile de gérer les relations humaines qu’un compte en banque non ?"

C’est un argument à double tranchant parce que les relations sexuelles impliquent une niveau d’intimité du corps dont chacun prend possession plus tôt que de son compte bancaire. Plus c’est intime, moins cela regarde les parents. Mon corps dans son intimité sexuelle m’appartient encore plus que mon argent. Parler de son compte en banque à table ou dans une réunion de famille, c’est quand même plus facile que de parler de sa vie amoureuse et de ses désirs sexuels, vous ne croyez pas ?