@Belenos
Une petite
histoire (vraie ) qui plairait à notre Enrico national.
Nous sommes
au Japon au XVIIIème siècle dans la région d’Owari. Les inondations
sont fréquentes et le transport fluvial est vital ne serait ce que pour se
déplacer. Sur un îlot, une bataille oppose un riche marchand du nom d’Owari
–ya qui essaie d’obtenir le monopole du transport fluvial, à Ginji, un simple
batelier. Les terres de l’îlot appartiennent à Ginji, Owari –ya souhaite y
faire passer ses bateaux mais Ginji refuse car lorsque les bateaux d’Owari –ya
passent par un port, il finit par s’en emparer. Owari –ya a un tempérament
tyrannique et Ginji le sait bien : son père a travaillé pour lui et est
mort d’épuisement à la tache en naviguant jour et nuit, hiver compris, pour une
bouchée de pain. Les terres et le port de Ginji sont donc le moyen de son
indépendance et de celle des bateliers qui se sont joint à lui.
La
confrontation entre Owari –ya et ses hommes d’un coté et Ginji et les autres
bateliers de l’autre commence. Les hommes d’Owari –ya moins nombreux sont
repoussés. Owari –ya fait alors parvenir un bateau sur l’île. Dessus, la
famille de Ginji qui est ligotée. On fait débarquer les otages sur l’îlot.
- Owari
–ya : Alors Ginji, acceptes tu mes
conditions ? Ou alors continueras-tu à te battre même si ta famille est
tuée ? Réponds-moi !
-Les
camarades de Ginji : Ca ne se fait
pas ! Espèce de démon. On ne peut pas gagner contre ce type.
-Ginji
(déterminé) : Même en tuant ma
famille, tu n’auras jamais notre port !
- Owari –ya :
Si tu le dis. Regarde bien.
Owari
–ya s’avance vers la famille de Ginji.
Un des
camarades de Ginji : Attends !
Ginji, on ne peut pas le laisser faire ça. On ne peut pas laisser mourir ta
famille.
- Ginji : Laissez-le les tuer !
Les
camarades de Ginji : C’est
impossible. C’est trop atroce. On ne peut pas gagner contre lui. C’est dur mais
on ne peut rien faire.
-Ginji : Ce n’est pas le moment de montrer vos
faiblesses. Nous nous sommes rassemblés pour ne plus avoir à supporter ce
scélérat.
-Owari –ya :
Si quelques uns d’entre vous renoncent
maintenant, je ne tiendrai pas compte de cette affaire. J’oublierai tout. Que
ceux qui veulent abandonner se fassent connaitre. Je donne dix Ryo (ancienne
pièce de monnaie japonaise en or) au
premier d’entre eux.
-La mère de
Ginji hurle alors qu’elle est ligotée à terre : Mes amis , même si vous
renoncez maintenant , ça ne suffira pas , il se vengera !
-Ginji :
Maman, sa ruse de gamin ne marchera
pas !
-Owari
–ya le regard sévère : Quoi ?
La mère
de Ginji : Je sais bien Ginji. Vu notre situation, la vie vaut autant que la mort.
Bats –toi courageusement jusqu’à la fin.
-Owari
–ya : Telle mère, tel fils. Je
n’ai pas le choix, ces deux là sont prêts à tout.
Owari
–ya Lance un sabre à un de ses hommes et lui ordonne de tuer la mère. Il
la transperce. Les camarades de Ginji sont accablés. Ginji ne bronche pas.
Owari
–ya à un autre homme : Tue son frère
maintenant !
Le frère de
Ginji ligoté à un poteau : Mon
frère ! Que représente ta famille pour toi ? Nous ne sommes pas des animaux,
si tu tenais un peu à nous tu nous sauverais. A ta place j’accepterai sa
proposition pour le moment pour récupérer ma famille et j’irai le tuer dans son
sommeil. Mais toi, tu ne cherches pas de solutions, tu as laissé mourir notre
mère. Nous laisseras-tu mourir aussi ? A quoi penses-tu ?
Les enfants
de Ginji ligotés sont en sanglot.
Les
camarades de Ginji : C’est vrai. Ton
frère a raison. Ginji, fais ce qu’il dit ! Toute ta famille va mourir si
tu ne fais rien.
Owari
–ya à son homme : Tue le
vite !
Il s’exécute en lui perçant le cœur du frère de Ginji avec un bambou.