@Norman Bates
Merci pour ces touchantes et intimes confessions mais on ne peut confondre une amourette de jeunesse dans laquelle on a un peu trop investi et une obsession encore persistante au bout de huit décennies. On ne peut confondre le cas clinique épineux d’un adulescent perturbé et une sorte de dodo-la-saumure raté et qui en guise de palliatif se tire sur le manche de raquette en faisant des gros plans sur l’arrière-train de "ses petites pouliches". Il y a en outre une dimension essentielle dans son cas et qui donne une coloration toute particulière à son exhibitionnisme : l’argent. Voilà toute la différence entre une aventure à l’extérieur, ponctuelle, une infidélité, certes, mais non tarifée et la relation extra-conjugale cette fois-ci concrétisée par l’achat de prestations (buccales bien souvent... là aussi cela s’explique) chez une professionnelle. L’argent, monnaie d’échange, tient ici un rôle essentiel sur le plan moral, symbolique et sa présence dans l’équation est indispensable : ce n’est pas simplement le narcissisme qui pousse notre sémillant camarade à donner ses résultats, loin de là... Pour lui il permet de simuler un rapport d’égalité, rétablir l’équilibre intérieur dont tout système a besoin, le deal étant "tu me fais de bons coups droits, un bon service et moi, je t’accorde ma précieuse contribution et au passage je parie sur ton cul ! Attends, fais voir un peu, laisse le pro tâter... c’est scientifique, ne t’inquiète pas !". 

L’auteur a probablement une conception des rapports humains assez proche de celle d’un Pierre Bergé : "Louer ses bras ou louer son cul à des octogénaires pour qu’ils puissent continuer de jouir sans entrave, quelle différence ?"