@Sylvain
Oui un métropolitain immigré n’a pas le droit de voter sur ce référendum mais si il a eu un fils née en Nouvelle Caledonie (un caldoche) ce dernier aura le droit de vote.
Tu sais combien ça représente de gens sur une population en âge de voter dont les parents "immigrés" sont arrivés au plus tôt le 1er janvier 1994 ?
petit calcul :
2018 - 1994 = 24
2018 - 18 = 2000
Donc en gros on parle d’une fourchette de population d’origine métropolitaine née en Nouvelle Calédonie entre le 1er janvier 94 et le le 1er janvier 2000 ; sans trop m’avancer, cela doit constituer quelques dizaines de personnes, pas de quoi influencer le résultat du scrutin.
Mais en écoutant les médias et en lisant le Monde ce matin, on avait bien compris que c’était le non qui avait perdu malgré les 56% et que la dynamique de décolonisation devait se poursuivre jusqu’à son terme.
Décidément, on a une pratique du référendum de plus en plus étrange dans ce pays ; quand les résultats ne vont pas dans le "sens de l’histoire" tel qu’il avait été prévu, c’est que les gens n’ont pas répondu à la question (2005) ou qu’ils l’ont potentiellement perdu même après l’avoir gagné, si bien qu’il faut recommencer tous les deux ans jusqu’à que le référendum soit perdu dans les urnes.
Je trouve au contraire que la neutralité du gouvernement dans cette affaire est factice. D’ailleurs, Macron n’a pas respecté l’article 5 de la constitution en refusant de prendre partie pour le "non".
A ce compte-là autant s’épargner un processus qui n’a rien de démocratique et accorder aux Kanaks leur indépendance, puisque c’est de ça dont il est en réalité question et non de la Nouvelle-Calédonie.
Et pourquoi ne pas entamer un processus de décolonisation similaire en Australie et en Nouvelle-Zélande ? La situation est rigoureusement la même, sauf que les Anglais, plus pragmatique que les Français, ont pratiquement éliminé les aborigènes, si bien que l’ONU n’y trouve plus rien à redire...