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Commentaire de Qirotatif

sur Surréaliste tribunal de la pensée. « Excusez-vous », « Ça ne se discute pas »


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Qirotatif Qirotatif 6 novembre 2018 10:09

La séquence n’est pas s’en rappeler l’épisode d’un collègue de scène devenu manchot dans sa jeunesse dans des circonstances troubles et qui, face à la potentielle exhumation de ses frasques, avaient du se repentir dare-dare. L’histoire se répète mais cette fois-ci avec un autre membre de la diversitude sommé lui-aussi de lécher les bottines de l’immense écri-vaine Angot et son complice d’un soir.

Résumé du combat :

Round one : L’émotion... Christine peine à verbaliser son écœurement tant l’impertinent/e l’a foudroyé de ses écrits nauséabonds. Mais elle parvient au prix d’effort surhumains à bredouiller le chef d’accusation.

Round tvvo : Giesbert entre sur le ring (ou le prétoire), incisif, le visage déformé par l’indignation mais prêt à en découdre et châtier le/a récalcitrant/e. Bon prince et jouant le rôle du bon flic, il lui offre néanmoins une porte de sortie.

Round three : Le/a pauvre bougre/sse est stupéfaite. Il/elle, on va dire "il" pour simplifier, est emmené dans un coin du ring et nos deux compères, en dépit des terribles tremblements qui parcourent leurs carcasses meurtries, trouvent en eux la détermination de ne plus lâcher cet ignoble troubadour dont les errements de genre ne sauraient être une excuse à ses immondes déclarations et ce, jusqu’à ce qu’ils obtiennent ses aveux circonstanciés et ses plus plates excuses. A ce stade et sous-formé sur la question, l’incapacité du présumé coupable à simplement répondre avec un peu d’ironie et de vérité se manifeste par un silence assourdissant. Incapable d’articuler un début de défense, l’accusé se roule en boule, en position fœtale et attend que les coups cessent de pleuvoir, que quelqu’un vienne à la rescousse. Mais à l’instar d’une personne agressée dans le RER un samedi soir, personne ne viendra le défendre. Et quand on est sous-formé, incapable de répondre que l’on a simplement dit ce que Ab Foxman, Leibovvitz, Chomsky, Finkielstein, Sand et tant d’autres dont certains sont eux-mêmes des descendants de déportés, on est perdu. Il aurait fallu faire disjoncter les deux assaillants avec une simple question du type "Exigeriez-vous également de ces gens qui, pour certains, sont des descendants de déportés, de vous présenter des excuses pour avoir dit des "saloperies" ?". Le/a comédien/ne est sans doute très bon/ne pour faire des sketches sur les différences hommes/femmes ou sur les portables mais là... c’est un peu plus compliqué. 

Round four : le comédien doit ployer le genou, battu par chaos et concéder in fine de mollassonnes excuses.

Epilogue : Le Président de ce tribunal soviétique ou arbitre marron (au choix) conclut par un laconique "eh ben c’est parfait" digne de son niveau de carpette. Cette petite phrase ne signifie rien d’autre qu’un mélange de pragmatisme "Ouf... il s’est excusé sur le fil" et de cynisme "c’est bon, j’ai ma petite séquence émotion. Merci Christine, tu as été parfaite, exactement comme on avait prévu au briefing... toujours là quand il faut pour pimenter mon émission de merde". Téléstar peut titrer un "Gros malaise sur le plateau d’ONPC" ou un truc du genre. Tout le monde est content. Le comédien a juste intérêt a bien retenir la leçon, à savoir la mettre en veilleuse s’il/elle  je suis perdu  veut poursuivre sans encombre sa carrière. M’est idée qu’on ne l’y reprendra plus.


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