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Commentaire de Sentero

sur Qui est Etienne Chouard, l'icône des gilets jaunes ? Un "personnage inquiétant", selon France 5


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Sentero Sentero 8 février 2019 00:07

@maQiavel

J’ai lu ce que vous avez écrit sur la "mutualisation" des médias... mais je ne vois pas trop où vous voulez en venir... imaginez-vous que cette mutuelle de l’information de masse puisse avoir le monopole de l’information ? ... ou qu’il s’agisse juste d’une mutuelle d’information qui serait en concurrence avec les chaines stations journaux privées existants ?

Dans le 2e cas et bien cela ferait juste un groupe multimédia de plus dans le PAF et il réunirait probablement assez vite la pesanteur d’un service public à la marchandisation de l’information d’un groupe privé.

Dans le 1e cas il faudrait sans doute des lois particulièrement liberticides pour empêcher des personnes privées (en France) d’informer leurs compatriotes avec les moyens privés qu’ils désireraient utiliser (type radios TV libres, internet...) mais de toutes façons pour exercer un monopole effectif il faudrait aussi des moyens techniques sophistiqués pour empêcher les informations (par internet ou par satellites...) venant de l’étranger d’influencer les citoyens électeurs (type brouillage des ondes et intranet national)... cela ne me parait pas vraiment réalisable ni souhaitable.

Dans les deux cas je ne crois pas non plus qu’une mutuelle (même émanant des citoyens) arriverait à faire respecter le "pluralisme éditorial" et le "pluralisme effectif des opinions des journalistes"... il existe déjà des systèmes mutualistes dans d’autres secteurs et il me semble qu’ils ne sont pas exempts d’opacités et d’abus alors qu’on pourrait penser que leurs statuts devraient les en préserver (ex les mutuelles étudiantes type MNEF).

Le risque à mon avis est de revenir au système représentatif que le RIC cherche à éviter... concrètement une mutuelle de l’information à laquelle tous les citoyens cotiseraient seraient une machinerie énorme (d’autant plus si elle exerçait un monopole de l’information... j’ai d’ailleurs du mal à imaginer combien de salariés travailleraient dans ce type d’organisation mais bon) qu’il faudrait gérer comme une grosse administration... surement pas par des référendums réguliers (et difficile d’imaginer des réunions d’actionnaires de millions de citoyens) mais par une sorte de conseil d’administration (on en revient plus ou moins à un système représentatif) qui finirait par piloter ce groupe comme une entreprise profitable (une carrière comme une autre) sans mettre forcément en avant l’intérêt (du) public et la pluralité de l’information... 

Je suis plutôt pessimiste je sais.


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