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Commentaire de maQiavel

sur Comment un pays sombre dans la dictature ? (Guerre d'Espagne)


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maQiavel maQiavel 17 février 2019 19:22

Ce que j’ai fini par comprendre, c’est que sur ce genre de sujet, il est inutile de discuter quand on ne s’est pas mit d’accord avec son interlocuteur sur la méthodologie. A l’ère d’internet, le problème n’est plus comme dans les époques passées la rareté de l’information disponible : avec de simples clics, on a accès à une quantité phénoménale d’information. L’enjeux maintenant, c’est la méthode pour sélectionner et classifier ces informations. Comment on recherche une information ? Comment on distingue une info fiable ou d’une info non fiable ? Comment on distingue un fait d’une opinion ? Existe-t-il des zones grises entre tous ces termes ? Comment on réfute une hypothèse ? Comment on décide de privilégier une hypothèse par rapport à une autre ? Existe -t-il des moyens de ne pas se laisser complètement piéger par ses propres croyances, présupposés et stéréotypes (et il ne faut pas se mentir, nous en avons tous, le reconnaitre est déjà un pas dans la bonne direction) ? Etc.

C’est là qu’on se rend compte des absences et des défauts (des siens ou de ceux de son interlocuteur) et de la divergence des méthodes. Parce qu’avec des méthodes différentes, même en ayant accès aux mêmes sources d’informations, on peut tirer des conclusions diamétralement opposées. En ne parlant pas de méthode, on peut ne pas ne comprendre pourquoi on est en désaccord et même ne pas réussir à dire où se situe le désaccord.

J’ai beaucoup de désaccords avec les zététiciens mais leur grand mérite selon moi, c’est précisément d’avoir compris que la méthode à l’ère d’internet est un enjeu fondamental. Il y’a à contrario des gens qui ne comprennent pas ça , qui s’imaginent que parler de méthodologie relève de l’enfumage et que finalement, quand on a accès à des informations, on peut immédiatement, de façon quasi automatique, tirer les bonnes conclusions, comme si c’était un processus majoritairement instinctif. C’est avec cette catégorie là qu’il est le plus difficile de discuter car ils ne peuvent pas comprendre pourquoi leurs interlocuteurs ne voient pas ce qui leur saute aux yeux et pourquoi leur interlocuteur voient ce qu’eux-mêmes ne voient pas , ce sont donc pour eux forcément des crétins, des gens de mauvaises foi ou des vendus à la solde d’une quelconque officine obscure.

(Propos d’ordre général , je n’accuse ni ne pointe personne du doigt en particulier).


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