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Commentaire de Jean-Marc Van Nypelseer

sur "L'homme au magnétophone". (La psychanalyse face à son désastre)


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Jean-Marc Van Nypelseer 1er avril 2019 09:31

J’avais 4 ans, ma grande soeur en avait 9. Mon père est sorti de son bureau, blanc comme un linge en criant d’appeler la police. Les boutons de sa chemise étaient arrachés. Ses lunettes cassées. 

L’homme qui était dans son bureau était un patient extrêmement dangereux, le rejeton d’une très bonne famille bourgeoise, famille qui lui avait déjà maintes fois évité la prison. Mon père n’était pas le premier psychiatre a tenter d’intervenir, mais le troisième. Il estimait que malgré la médiatisation d’une agression, enregistrée en direct (les comparaisons sont assez évidente de nos jours), il restait lié par le secret professionnel.

Depuis, j’ai entendu parler de faits d’armes du héros de l’antipsychiatrie, de la violence gratuite.

Mon père est décédé avant hier, à 97 ans, des années après son agresseur.

Quand j’écoute cet enregistrement, je ne comprend pas qui pourrait y lire autre chose que l’agression brutale d’un psychiatre par un psychopathe dangereux.


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