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Commentaire de Norman Bates

sur « Connard », « faux-cul », « traitre », « ignoble ordure » : très violent échange entre Gilbert Collard et Daniel Cohn-Bendit sur TF1


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Norman Bates Norman Bates 28 mai 2019 10:45

Monsieur le juge, c’est avec gravité que je prends la défense de mon client, monsieur Cohn-Bendit...

Défense préventive, même si mes narines délicates perçoivent déjà les premières effluves, ignobles, de la haine, nauséabond pèle-mêle composé de germanophobie, de rouquemouttophobie, et surtout...pardonnez les trémolos dans la voix, "d’antisémitisme"...

Ah, l’histoire de la fillette de cinq ans, vieille rengaine de cette extrême-droite nostalgique des heures les plus sombres...non mais sérieusement, regardez mon client, a t-il la tête d’un pédophilie.. ?

Hein ? un "prototype" ? bon, glissons...

Il faut contextualiser, monsieur le juge...vous connaissez l’anecdote de la maman capable de soulever un autocar si son enfant est coincé dessous.. ? ou à défaut elle rosse le conducteur...et ben là c’est pareil, je m’explique...

Dany est victime dans cette affaire...la fillette joue avec sa poupée Barbie lorsqu’elle découvre un Klaus hirsute, rouquin, loin d’être un playboy à la Ken certes, mais elle veut jouer...coiffer, bichonner, câliner, déshabiller, quoi de plus normal, sauf que ces instincts en apparences ludiques sont doublés d’une possession maléfique qui décuple ses forces, la juvénile créature devient objet diabolique à la main de l’univers Barbie dont la symbolique est...je vous laisse deviner la suite...et pour le reste, relisez Freud...

Que pouvait faire Dany...si ce n’est accepter son triste sort, s’abandonner à la furie de cette fillette tyrannique et souffrir en silence en étouffant ses sanglots dans une glotte turgescente de honte...

Sa confession télévisuelle chez Bernard Pivot est poignante...sous le sourire béat du poète en roue libre sur le sentier de la perdition pointe l’âme en peine qui revisite ce triste épisode, c’est une façon d’exorciser le traumatisme, il se mue en cynique pêcheur pour anesthésier la douleur de son statut de victime...

Plutôt que de le couvrir d’opprobre moraliste, il faudrait retrouver ses agresseuses, les châtier, et condamner la maison Barbie à verser de conséquents dommages et intérêts pour sa complicité, sa duplicité, et son "antisémitisme" à peine larvé...

Monsieur le juge, je termine par cette phrase qui devrait tous nous faire réfléchir...nous sommes tous des juifs allemands pédophiles...merci.

Maître Bates, avocat à la Cour d’Agoravox.TV.


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