@Joe Chip
Voilà, je peux t’envoyer ça dans les dents pour dire que ton approche a-historique et idéologique du martyr chrétien ne tient pas
Mais tu ne m’envoie rien du tout dans les dents. Je ne vois vraiment pas en quoi tout cela contredit ce que j’ai dit.
J’ai tout simplement évoqué le dolorisme (et non pas masochisme. J’ai trouvé le bon terme chez Delumeau) chrétien qui est une réalité. Point barre. Là dessus tu es parti en vrille sous prétexte d’absence de nuance, bla bla bli, bla bla bla, ce dont je n’avais strictement rien à faire.
Encore une fois le dolorisme chrétien est une réalité historique, étalé sur des siècles, certes avec des nuances selon les périodes, les populations, suivant qu’on avait à faire à des clercs, des moines ou pas, etc...
Actuellement le dolorisme chrétien est quasiment mort suite à Vatican 2.
tu m’as accusé de faire l’apologie du martyr chrétien.
Non j’ai trouvé simplement cette citation du martyr chrétien qui se laisse bouffer par les lions dans un parfait silence comme quelque peu surréaliste. Et en effet curieux que de balancer cela dans la conversation alors que ça ne présentait, à mes yeux, qu’un intérêt modéré. Après j’ai émis comme hypothèse une certaine affinité de ta part, plus ou moins consciente, avec le christianisme, ce que tu nie..
Bon, j’en prends acte.
Il est donc question ici à priori (je n’ai pas lu toute la thèse évidemment) d’un schéma d’identification radicale au martyr du Christ tel qu’il est dépeint dans les Evangiles et non d’une attitude normale d’identification encouragée par la théologie chrétienne.
Tu saute sur ce terme radicale pour essayer de faire dire au texte que cette identification ne concerne pas la théologie officielle. Ce qui est exact. Mais on se fout quelque peu de la théologie officielle. Ce qui compte ce sont les mentalités et les aspects psychologiques. Même si les fidèles n’étaient pas, à proprement parlé, poussés au martyr, ils étaient bien imprégnés de cet idéal quand même, la preuve même en étant Th. D’Avila, souhaitant mourir en martyr, à l’âge de 7 ans ! Et elle devait être loin d’être la seule..
ans le second, le fait de persévérer dans le témoignage de la foi chrétienne montre, à mon sens, non pas une faiblesse psychique mais au contraire une force et une maturité surprenantes, et l’acte posé l’aboutissement et l’épanouissement de leur croyance.
J’en viens à la fin de ce § qui est intéressante. Car ce qui est souligné en gras est très contestable. Certes il y a une force apparente mais on peut légitimement se demander si cette force ne cache pas quelque tare cachée.
Car dans ce cas on pourrait tout aussi bien trouver de la force et de la maturité chez le disciple de Daesh qui se fait péter au milieu d’une foule avec sa bombe.. et un témoignage de foi absolument extraordinaire et de s’extasier avec des trémolos dans la voix.. ce qui valide pour sûr direct le témoignage de Mohammed et son saint Coran.
Alors, elle aussi elle fait l’apologie du martyr chrétien ?
Ben on pourrait se le demander précisément parce qu’elle est incapable d’y voir autre chose que du merveilleux et ne pas y voir le pathologique derrière.
La preuve : https://www.editionsducerf.fr/librairie/auteurs/livres/1576/veronique-donard
Elle est catholique, publie aux éditions du Cerf, et donc elle ne va pas trouver dans le martyr chrétien des éléments pathologiques, cela va de soi. Quand on fait partie de la boutique il est toujours difficile d’être totalement objectif...
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai insisté sur le christianisme de Delumeau parce que cela me semblait essentiel dans une étude qui est à charge.. On peut au moins lui reconnaitre ce courage et cette honnêteté.