@Norman Bates
« celui
qui ne se déclare pas explicitement "Charlie" est forcément un
radicalisé... »
------> Ça
c’était l’ambiance juste après la tuerie de Charlie Hebdo. Certes, il y’a une
très grosse marge entre celui qui ne se déclare pas explicitement Charlie ( ce
qui est mon cas, par contre je suis sans aucun souci Bernard Marris qui a
succombé lors de ces évènements) et celui qui exprime son contentement pour ces
meurtres mais à l’époque, la frontière était ténue, on regardait avec un air
soupçonneux tous ceux qui ne rentraient pas dans le rang, des célébrités
journalistiques menaçaient les hérétiques dans des tribunes et les politicards nous
ont pondu à la vitesse du son une loi délirante sur l’apologie de terrorisme dont
l’application a mené Amnesty International à s’inquiéter d’une dérive liberticide.
Et je ne parle pas seulement de Dieudonné ou des nombreuses personnes qui ont
eu la mauvaise idée de plaisanter sur ces attentats ( le cas de la gamine de 14
ans qui a été mise en examen pour avoir dit « on est les soeurs Kouachi,
on va sortir les kalachnikov » est édifiant), même Zemmour
et Marine
Le Pen, qu’on ne peut soupçonner de radicalisation islamiste, ont été
accusé de faire de l’apologie du terrorisme.
Tout ça parce que des gens
ont l’illusion que l’appareil judiciaire est en capacité de faire disparaitre des propos qui
les révulsent afin qu’ils ne trouvent jamais personne à convaincre.