@Claudec
« La
terre était alors peuplée de moins de 250 millions d’êtres humains, alors
qu’ils seront bientôt 8 puis plus de 11 milliards ! De quoi changer la
donne, non ? »
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Non. Historiquement il a déjà existé des configurations de croissance
démographique et de baisse de disponibilité des ressources. Certes, le système
monde est très récent, donc ces configurations n’existaient pas à l’échelle de
la planète mais sur des territoires limités mais elles enseignent tout de même
pas mal de chose.
Mais
là on est un peu HS avec la crise de la république romaine qui est un autre
type de crise, une crise institutionnelle liée à l’accroissement des inégalités
sociales qui va aboutir à un changement de régime. Et localement, on retrouve
aujourd’hui ce type de crise à divers endroits de la planète.
Vous
dites que nous ne vivons pas une crise politique ni même de société et je ne
suis pas du tout d’accord avec car notre crise a aussi des dimensions
politiques et sociétales. Les crises n’ont pas une nature unidimensionnelle,
leurs causalités et conséquences sont multiples et se superposent. C’est comme
pour la fable des aveugles qui palpent un éléphant et qui concluent l’un après
l’autre que l’animal est une trompe, une défense, de grandes oreilles, une
queue ou de grandes pattes, non l’éléphant c’est tout cela à la fois, limiter
notre crise actuelle à une augmentation de la démographie et à l’hyper
consommation des ressources est très réducteur ( même si cet aspect a une importance
capitale).
Pour
ce qui est des progrès scientifiques et techniques, ils ne changent pas grand-chose
aux mécanismes profond du déroulement des crises, ils n’en changent que la
forme.