@Garibaldi2& Conférençovore
Concernant l’excision, quand on compte
le nombre de femmes excisés en France, si on veut comptabiliser le crime de mutilation
sexuelle, il faut faire une distinction entre les femmes qui sont excisés en France
et celle qui ont immigré en France déjà excisées.
Voici un article datant de juin 2019 :
« D’où
vient le nombre de 60 000 femmes excisées en France cité par Marlène
Schiappa ? ».
On peut lire :
« Ce nombre de 60 000 femmes excisées sur le
territoire français, couramment relayé dans la presse et par les associations
de défense des droits, provient d’une étude réalisée par l’Institut national d’études
démographiques (Ined) en 2007. Il a été obtenu grâce à des données de l’Insee
pour l’année 2004 et concerne uniquement les femmes majeures.
L’Ined
est parti du principe que « dans chaque sous-groupe de femmes originaires d’un même pays à
risque [par exemple, du Mali ou de l’Egypte, ndlr],
la proportion d’excisées était la même que dans le pays concerné ».« On
a cependant distingué les femmes nées au pays (8 sur 10) de celles nées en
Europe (2 sur 10). Et, au sein des premières, celles arrivées en France après
15 ans de celles arrivées avant, pour tenir compte du fait que les mutilations
sexuelles féminines sont essentiellement pratiquées avant l’âge de 15 ans »,
peut-on lire. Comme il s’agit d’une projection, l’Ined a établi plusieurs
estimations :
-
61 000 femmes, selon une hypothèse haute, en considérant que « le
risque de mutilation est le même quel que soit le lieu de naissance »
;
- 53 000
femmes, selon une hypothèse moyenne, en supposant « que le risque de mutilation est nul pour les femmes nées en
Europe : on applique les taux de prévalence uniquement aux femmes
originaires et nées dans un pays à risque ».
- 42
000, selon une hypothèse basse si l’on « considère que seules les femmes arrivées en France après l’âge de
15 ans ont été soumises au risque ».