@Conférençovore
« Personne
ne prétend que l’Africain est un ennemi ».
Et je n’ai pas dit que quelqu’un le prétend. J’émet l’
hypothèse qu’une frange de la population les considèrent comme des ennemis. Et
de fait, je ne vois pas les mêmes réactions lorsque les sud-américains ou les
moyens orientaux se plaignent de l’impérialisme occidental. C’est
spécifiquement lorsque les africains se plaignent que tout un arsenal rhétorique
est mobilisé pour délégitimer leurs critiques et en particulier celui de la
victimisation. Alors certes, on pourra dire que concernant l’Amérique du sud la
France n’y est pas ou très peu, c’est plus une chasse gardée américaine et que les
pseudo-identitaires français ne se sentent pas concerné mais ils ont les mêmes réactions
lorsque les africains dénoncent les politiques américaines. C’est donc qu’ils
ont un problème spécifique avec l’Africain. Et mon hypothèse est qu’ils le considèrent
comme l’ennemi. Simple instrument parce qu’ils y’a aussi chez ces gens-là un
complexe de supériorité racial et civilisationnel et donc une infériorisation
de l’africain mais ça ne change rien au statut d’ennemi. Je veux bien admettre que mon hypothèse soit fausse mais c’est ce qui me semble le plus cohérent pour le moment.
Et toujours la même justification « dans le
discours, les seuls qui sont vilains, qui "pillent", etc. ce sont les
"Occidentaux". ». C’est quand même bizarre de n’entendre
que ça. Toutes les critiques que font les africains font de leurs propres
gouvernements n’existent plus, les critiques de la Chine non plus, l’Africain n’accuse
que l’occidental de tous les maux et est inapte à l’autocritique par essence. La cause est
entendue. En fait, si on écoute bien les gens qui ont cette audition très sélective,
les indigénistes extrémistes racistes sont ultra dominants et leur discours est
ultra rependu. Et ça permet ainsi d’amalgamer toute critique de l’impérialisme
occidental à « tout est de la faute des blancs ». Quiconque critique l’impérialisme occidental est un Houria Boutedja en puissance. Mais audition
sélective dit aussi quelque chose : en ne sélectionnant que des extrémistes, on justifie son propre extrémisme.
L’une des raisons pour lesquelles je suis aussi contre l’immigration,
c’est à cause du risque que cette angoisse existentielle devienne majoritaire (
oui, la majorité des français sont opposé à l’immigration mais elle est encore très
loin de ce niveau de crispation identitaire). Si ça se répand, ça peut dériver
vers des formes politiques très dangereuses dont nous paieront tous le prix. Et
l’une des manières ( mais pas la seule) d’y mettre un frein, c’est de cesser totalement
avec l’immigration.