@Joe Chip
Pour moi, « identitaire »
n’est pas un courant politique, il y’a une pratique sociale identitaire que je
définis comme la promotion et la défense de l’identité collective à laquelle
ils estiment appartenir. De ma perspective, le mot « identitaire » n’est
pas péjoratif, ceux qui ont une pratique sociale identitaire font activement la
promotion de l’histoire, des coutumes, de la gastronomie, de l’architecture
etc. de leur village, de leur ville, de leur région, de leur pays et s’ils
pensent en termes de civilisation, qui promeuvent et défendent ce qu’ils
considèrent être les fondements de la civilisation européenne. Il existe dans
cet ensemble des tas de courants divergents et des conceptions hétéroclites,
mais ils ont en commun un affect maitre qui est l’amour de leur territoire et
de ses habitants ( cela dit, pas toujours car ils peuvent aussi estimer que ces
habitants trahissent l’histoire et les coutumes de leur territoire). Certes, des
identitaires peuvent être xénophobes lorsqu’ils estiment que des étrangers transforment
et dépravent ce qu’ils considèrent être l’identité collective mais je n’ai
strictement rien à leur reprocher si on donne ce contenu à ce mot.
Ceux que j’appelle
les pseudo-identitaires, c’est autre chose, là il s’agit surtout d’un courant politique
constitué de gens qui prétendent avoir une pratique identitaire mais qui sont en
réalité des racialistes qui instrumentalisent la thématique de la défense de l’identité
nationale et/ou de la civilisation européenne dans leur combat contre les extra
européens ( particulièrement d’origine africaine ). D’où mon qualificatif de « pseudo »
( parce qu’ils prétendent être des identitaires donc des individus qui ont une
pratique identitaire mais ils n’en sont pas, comme
je l’ai dit plus haut, ils sont plus préoccupé par la lutte contre les noirs
et les arabes que par la promotion d’une identité collective). L’affect maitre
ici est le rejet des extra européens d’origine africaine.
Si on entend
rarement les autoproclamés « identitaires » mettre en avant l’amour
de leur territoire, c’est parce que la plupart de ceux qui se décrivent comme
tels appartiennent à la seconde catégorie. Effectivement, ils ont une
conception ethno-raciale de la nation même si ils ne l’expriment que rarement, déjà
parce qu’il y’a des lois qui pénalisent la pleine expression de leurs idées ( cela
dit, grâce aux réseaux sociaux et à l’anonymat, on peut clairement connaitre
leur paradigme) et d’autres part parce que ce sont des milieux qui ont conscience
du fait qu’ils sont relégués à l’extrême droite du spectre politique et qu’ils sont
minoritaires (même s’ils font tout pour faire croire le contraire en s’exprimant
comme s’ils étaient les représentants légitimes des européens de souche) et qu’ils
partent du diagnostic qu’ils doivent donc user d’une propagande qui ne soit pas
trop repoussante pour ceux qu’ils prétendent représenter.
Je rajouterai
aussi qu’on voit de plus en plus apparaitre chez les pseudo-identitaires une dimension
économique et sociale. Je constate par exemple qu’ils sont de plus en plus pour
le détricotage de l’Etat social, non pas parce qu’ils estiment que le
libéralisme a des vertus sur la santé économique d’une collectivité mais parce
que dans leur vision, les individus d’origine extra-européenne sont une charge économique
( parce que QI trop bas pour s’insérer socio-économiquement ou parce que trop
paresseux ou culturellement inadapté mais dans tous les cas, assistés à divers
niveaux) pour les individus de souche
européenne ( qui eux sont de braves travailleurs productifs). Ça va bien au-delà
de cet exemple, ce sont tous les aspects de la vie sociale sont abordés par ce
courant sous le prisme qui fait des extra européens d’origine africaine un bloc
quasi monolithique porteur de négativité.
Voilà, c’est
ma description des identitaires et des pseudo-identitaires.