@Gollum
Vous demandez comment je sais qu’on ne
va au Père que par le Christ, je le sais parce que c’est au fond de moi, comme l’amour
que l’on peut ressentir il est là, on ne sait pas d’où il vient ni où il va mais
on le sait quand il est là et cela suffit. Je suis venu à la foi dans le feu de
l’épreuve, les évangiles trouvent un écho en moi par rapport à ce que j’ai
vécu, ils résonnent à la cloche de mes expériences. Je n’ai pas besoin de la
résurrection ni des miracles pour savoir que Jésus est la vérité, et même, je
dirais que tout le surnaturel pour des gens comme nous biberonnés au rationalisme
le plus pur est le côté le plus difficile à accepter. J’y crois et je suis
forcé d’y croire parce que je sais qu’il dit vrai.
En vérité, vous me demandez des preuves
et des signes tout en sachant qu’on ne peut pas en donner, plus encore par l’intermédiaire
d’un écran. Mais que savez-vous de la vie vous qui ignorez tout de la mort ?
Vous avez une lecture matérialiste de l’histoire, considérant que le Christ est
débiteur des époques qui l’ont précédées. Mais son enseignement qui place l’amour
au pinacle et au centre, au point d’en aimer ses ennemis chose la plus
inconcevable et la plus difficile à faire, cet enseignement-là vous ne le
retrouvez nulle part avant lui. Et si vous n’arrivez pas à concevoir le calice
qu’il faut boire pour atteindre cet amour, alors les évangiles ne sont pas
faits pour vous. Celui qui peut porter en lui cet amour a les entrailles les
plus solides que l’humanité puisse accoucher. Dans l’existence on n’a rien
gratuitement, si vous voulez voir, il faut payer. Il faut mettre sa peau sur la
table, et voir ce que cela donne. C’est ainsi que Jésus dit à Nicodème qu’il
faut naître à nouveau dans l’Esprit. On naît tous selon la chair, avec un ego
qui nous empêche de voir la réalité. Cet ego, il est à peu près aussi facile de
s’en débarrasser que d’arrêter de respirer. Autrement dit vous ne pouvez pas,
cela ne dépend pas complétement de vous. Mais s’il vient jamais l’opportunité de
s’en délester ne serait-ce que de moitié, je veux dire dans l’épreuve, puisqu’il
n’y a qu’en étant éprouvé qu’on puisse apprendre quelque chose sur soi-même et
sur Dieu, alors il faut la saisir de toute son âme.