@yoananda2
« le
fait que la technosphère surdétermine les choix politiques ne veut absolument
pas dire qu’ils vont tous faire le même choix »
------> Donc,
puisqu’ils ne vont pas faire le même choix, c’est bien que plusieurs choix
étaient possibles, ce qui est bien ce que je défends ici : l’existence de
choix politiques. Et cette surdétermination n’est pas totale sinon le choix n’existerait
pas par définition. Mais alors, si elle n’est pas totale, pourquoi parler de
surdétermination et pas simplement de détermination ? Et là oui,
je serais d’accord, comme je l’ai dit plus haut différentes déterminations existent mais
elles ne sont jamais totales, elles laissent du jeu pour le choix politique et
en fonction on peut se retrouver dans des situations très différentes.
« je notes qu’ils ont tous fait le
choix de ne pas demander au peuple avis de manière démocratique ».
------> Oui,
déjà parce qu’il y’a un choix qui est fait en amont de ne pas se doter d’institutions
démocratiques. Et aussi parce que la crise n’est pas un moment démocratique. Il
n’en reste pas moins qu’il existe des choix de gestion de crise différent, on
en revient à la question du choix.
« admettons
... donne moi des exemples stp. Pas des exemples théoriques, mais concrets,
réels, pratique, existant déjà (de préférence sinon oui, moi aussi je peux
spéculer que tel ou tel système serait applicable à grande échelle). »
------> Des exemples de participation populaire aux processus de
décision à grande échelle ? C’est facile : l’élection est une participation
populaire. Très minimaliste et insuffisante de mon point de vue mais une
participation quand même, dans les faits on voit des millions de gens choisir formellement
des chefs d’Etat ( j’insiste sur chacun de ces termes ). Ça ne veut pas dire
que ces millions de gens ont le pouvoir mais tu me demande un exemple concret
de participation des citoyens à grande échelle et je te donne l’exemple de l’élection
qui en est un de fait, malgré toutes les limites qu’on peut lui trouver. Je pourrais en choisir un autre comme le référendum par exemple, on voit dans différents pays des citoyens se prononcer par millions sur une mesure politique comme c’est le cas des britanniques avec le Brexit.
Maintenant,
supposons que l’élection et le référendum n’existe pas, cela voudrait-il dire qu’ils ne
pourraient pas exister ? Si la réponse est non, il faut en conclure que ça ne veut rien dire de ne
pas spéculer, la politique est par définition spéculative, il a bien fallu que
des gens spéculent sur la possibilité de vote réunissant des millions de
personnes pour la matérialiser. Pour chaque institution, il a d’abord fallu
spéculer pour pouvoir les faire exister. Il nous est donc possible de spéculer sur
des mécanismes institutionnels qui donneraient un véritable
pouvoir décisionnel à des millions de citoyens et de chercher à le matérialiser.