Voilà trois ans que je n’étais pas passé par ici. Je
constate que ça n’a pas changé, certains sont restés dans le formol.
Je suis venu sur Agoravox en 2012. J’y suis venu parce que j’étais
fatigué d’avoir l’impression de jouer un rôle dans la vraie vie, et j’étais
heureux de trouver enfin un endroit où je pourrais être moi-même, m’exprimer comme
je le souhaite, dé-battre, polémiquer, apprendre (dans les deux sens du terme).
C’est la raison pour laquelle je me suis inscrit sous mon vrai nom, et que j’ai
toujours rendu publiques mes coordonnées. C’est le choix que j’ai fait, je
respecte la majorité des gens qui choisissent l’anonymat. Mais parmi ceux-ci, j’en
ai rencontré qui suivaient manifestement le cheminement inverse : las de s’emmerder
ferme dans une vie sans sel, ceux-là se réfugient masqués sur les forums pour s’inventer
une vie d’oracle goguenard, de guerrier médiéval, de savant fou, de génie caché
ou d’aventurier en transit. C’est touchant.
Je suis parti d’ici lorsque certains événements m’ont poussé
à devenir enfin à la ville ce que je m’employais à être à l’écran. Ce qui a
engendré pas mal de ménage autour de moi. Je m’en porte très bien depuis, paré
de mon essentiel : défendre des idées, et avant tout les miennes. Car sans
idées à soi, on est esclave. Et lorsque l’on veut promouvoir ses idées, on se
bat. Pas ici, non. On se bat dans la vie réelle. Ici, c’est un gymnase, une
palestre, un dojo. J’ai toujours pris ce forum pour ce qu’il était, sans le
moindre mépris pour mes contradicteurs et je suis d’ailleurs resté proche de certains d’entre eux (qui se reconnaîtront et que je salue au passage)… dans la vraie vie.
Et pour les autres, eh bien bonne vie à
vous, prenez soin de vous, cultivez-vous sans esprit de chapelle et surtout,
surtout… Achetez mon bouquin, j’en garantis le SAV.