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Commentaire de tobor

sur Jacques Attali confirme que le cinéma est une véritable arme de subversion idéologique


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tobor tobor 12 juin 2020 23:14

J’avais déjà listé des gros standards hollywoodiens de formatages des masses :

- L’incommunicabilité. Il faut toujours que ça coince dans le non-dit. Souvent, sans que rien ne le justifie, il y a des mensonges pour cacher d’autres mensonges. Et souvent aussi, si on enlève les mensonges, il ne reste rien du film, le scénario repose sur le malentendu généré par un mensonge qui voit son intrigue virer au tragique sans que l’aveu du mensonge ne sorte.

- L’emportement dans sa libre et fausse interprétation dès qu’on trouve un indice de quoi que ce soit. Et ça mène à des ruptures, à des fuites, à la haine ou à la mort sans que la bête explication rationnelle n’émerge ou ne semble possible.

- L’immédiatisme, l’attente de résultats réduits a un minimum impossible. Un virus démonte une personne en 30 seconde, l’antidote agit en 15 secondes et si en 15 seconde l’antidote ne marche pas, on casse la fiole "Aaaargh ! It doesn’t work !". En réalité, un virus mets minimum 24/48h pour se métaboliser et un remède agit souvent en plusieurs jours de prises intensives. Mais ici, peu importe le sujet, la réponse doit être rapide et la réaction impulsive et irréfléchie.

- L’ironie : "Ça jamais, tu peux toujours crever" pour dire "Okay, tu peux compter sur moi" mais aussi "Waouw, super ta nouvelle coiffure !" ...alors qu’en fait on se marre dans son dos avec les copains. L’ironie est en réalité la rhétorique idéale pour qui joue un double-jeu ou se garde le potentiel d’un retournement de veste.

- On a beau faire ses preuves 100 fois, il n’y a pas de confiance pour la 101 fois.

- L’intuition n’est jamais prise au sérieux, elle est toujours fruit du hasard ou si elle devient un sujet, il est sordide.

- La personne qui détient un savoir doit être vaincue par l’ignorant.

- La maladresse est séduisante et sympa, l’habileté est froide et élitiste.

Le cynisme, l’hypocrisie, égoïme, le sexisme, l’alcool facile, la surestimation de soi, l’appât du gain, Qui est beau/belle et dans le coups ? qui est moche et ringard ?

- L’ambiance de merde chez les mauvais. Il faut toujours que le boss se montre ignoble avec ses seconds et sous-fifres, il en bute froidement quand il est de mauvais poil car il doit être craint. Ils se tapent dessus entre-eux, la rivalité règne. C’est en espérant qu’il en soit de même dans la réalité et je pense que ce but a été atteint...

- Le traçage d’appel téléphonique toujours un cran en retard par-rapport à la réalité en application dans les enquêtes policières réelles. C’est une lente évolution technologique, palier par palier et nous avons atteint le plafond depuis un moment puisque toutes ces données de contenu et de géolocalisation sont accessibles en temps réel et rétroactivement mais Hollywood arrive à transgresser et à laisser pour sécure ce qui arrange le scénario.

- Le mauvais blocage d’une porte. Pour bloquer une porte, il faut faire une chaîne de meubles qui relie cette porte et le mur d’en face mais à Hollywood, on traîne juste une armoire devant et c’est bon...

- La porte qu’on franchi discrètement mais qu’on laisse ouverte...

- La presse relaye toujours de façon exemplaire la version authentique de ce qui s’est vraiment passé. Elle se montre factuelle et permet aux scandales d’éclater, donc les médias de masse apparaissent de pleine confiance. Si ce n’est pas le cas, c’est un cas singulier d’infiltration ou le sujet même du film.

- Toujours avoir sa recherche du moment ou celle de sa vie étalée au mur sous la forme d’un tableau interactif...

- La personne alternative et qui dénonce de façon argumentée les dysfonctionnement de la loi est aussi, accessoirement parfois, un psychopathe.


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