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Commentaire de Étirév

sur De Maître Philippe de Lyon à Philippe Encausse : aperçu du christianisme ésotérique au XXème siècle


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Étirév 17 juillet 2020 03:58

On attribue à Paul Diacre (720-799) la composition de l’hymne chrétienne Ave Maris Stella et de l’hymne de saint Jean-Baptiste : Ut queant laxis resonare fibris.
C’est à partir de la première syllabe de chacun des six premiers hémistiches de cette œuvre qu’au XIème siècle Guido d’Arezzo nommera les notes de Ut à La pour son système de solmisation.
La note SI, qui est composée des deux initiales du dernier vers de l’hymne, Sancte Iohannes, ne sera ajoutée qu’à la fin du XVIe siècle.
Paul Diacre avait conçu la gamme musicale avec pour point de départ non pas la syllabe DO (Dominus pour Jésus), mais UT, point de départ de l’homme tel qu’il est né de la femme dans toute son imperfection. Il choisit ainsi la syllabe UT, du mot Uterus, organe de la gestation, précisément pour souligner la condition imparfaite, commune à tous les fidèles comme à tous les hommes, afin de les orienter sur les traces de saint Jean, au sujet duquel Jésus a dit : « en vérité je vous le dis, parmi ceux qui sont né de femmes, il n’en est point paru de plus grand que Jean-Baptiste ». Ainsi, UT — Uterus — symbolise la porte de la naissance selon la chair, et SI la porte de la deuxième Naissance, celle selon l’Esprit, sans laquelle l’homme ne peut pas voir le royaume de Dieu. La gamme ascendante de Paul Diacre comprend donc une octave de régénération, allant de la naissance sur la terre à la naissance dans les cieux.
Rappel général :
Chacun sait que dans toutes les religions il existe une doctrine extérieure ouverte, l’exotérisme, et une doctrine cachée, l’ésotérisme.
Les Prêtres ont tous mis dans leurs dogmes le mystère, et ont jeté un voile sur les lois de la Nature connues avant eux.
C’est pour cacher au public les vérités exposées dans les « Livres sacrés » qu’on en altéra les textes. Cette profanation avait deux mobiles : l’ignorance, mère du fanatisme, et l’intérêt.
Le Prêtre altéra d’abord parce qu’il ne comprenait plus les vérités fondamentales qui avaient fait l’objet de la pensée abstraite de la Femme Divine.
Il altéra aussi par intérêt, par haine et par envie.
II supprima ou cacha dans des allégories tout ce qui se rapportait à la loi des sexes, à la morale physiologique, parce que cette loi connue assigne forcément à chaque sexe une place dans la société, celle qui résulte de l’exercice de ses facultés naturelles. La loi des sexes explique les conditions différentes de la mentalité de l’homme et de la femme, la cause première de la raison et de la déraison, base du droit, base de la science, base de la Justice.
En prenant la place de la Femme, c’est tout cela que le Prêtre violait.
Comment, alors, aurait-il permis aux femmes d’étudier les lois qui le condamnaient, une science qui expliquait si clairement la double évolution humaine, celle qui fait monter la Femme vers les régions de la spiritualité, tandis qu’elle fait descendre l’homme par le chemin de la sensualité jusqu’à la mort morale, c’est-à-dire l’extinction de la raison ? Toutes les Ecritures avaient expliqué cela.
C’était la base de toute religion, de toute morale, de toute civilisation. C’est dans cette connaissance qu’est l’avenir des nations comme l’avenir de l’humanité elle-même.

Le Christianisme ésotérique


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