@Duke77
« Le
cerveau féminin fonctionne différemment du cerveau masculin »
Voilà, ça ça
aurait été un bon titre, dire qu’il y’a des différences psychologiques entre les cmales et femelles induites par des différences biologiques suffisent à déconstruire la théorie du genre. Mais dire que les stéréotypes sont prouvés, c’est donner le bâton pour se faire battre. Et là il est question des stéréotype qui sont des
constructions sociales. J’ai publié ici des tas d’articles critique sur ce site
contre la théorie du genre, par exemple là
ou là,
et beaucoup d’autres, je ne vois pas l’intérêt
que j’aurais à noyer le poisson, faut arrêter de se ramener avec ce genre d’accusation à la
moindre critique.
Il faut aussi
arrêter avec les « Tout le monde aura compris », sur ago certainement
parce qu’il y’a une homogénéité idéologique sur le sujet, donc on peut raconter
tout et n’importe quoi tant que ça contredit la théorie du genre et tout le
monde sera content de toute façon. Mais il suffit de sortir de ce microcosme pour que ce soit autre chose, aller dire que « les stéréotypes sont prouvés » dans un milieu
différent, surtout face à des gens qui ont vraiment travaillé ces questions, c’est
se faire démonter à la moyenâgeuse en deux temps trois mouvements. Lorsqu’on
critique une théorie, il faut être rigoureux et ce titre est caricatural.
Ensuite, il
y’a une chose qu’il faut comprendre, c’est que l’expression des déterminations
biologiques dépendent de l’environnement. C’est assez simple à comprendre avec
un exemple : il y’a des gens qui ont des prédispositions génétique à l’obésité.
Mais ça ne veut pas dire que ces gens sont obèses. Vous mettez ces gens dans un
environnement dans lequel ils ne peuvent extraire que peu de calories, comme
dans le sahel par exemple, et ils ne seront pas obèses, au contraire leurs prédispositions deviennent un avantage parce qu’ils stockent mieux les graisses. Mettez-les
dans un environnement hautement calorique, comme dans une société occidentale
consumériste et la probabilité qu’ils soient obèses augmente. Mais ça ne veut pas
dire qu’ils le seront, avec une activité physique régulière et en faisant
attention à ce qu’ils ingurgitent, ils peuvent même etre plus maigres que la
moyenne, donc l’environnement et le mode de vie joue un rôle décisif dans l’affaire.
Je ne vais pas m’attarder là-dessus, je renvoie simplement à un
très bon article publié à l’époque sur ago sur la conférence de Pierre-Henri Gouyon
qui l’explique mieux que je ne le ferais jamais.
Là, c’est
pareil, ce n’est pas parce que les hommes et les femmes ont des prédispositions
biologiques que cela va s’exprimer indépendamment de l’environnement, ces
prédispositions vont se manifester dans des environnements socioculturels très
différents et cela va donner naissances à des comportements différents et à des
stéréotypes différents.
Tu écris « Les africains vont chasser et/ou travailler pendant que la femme
s’occupe de l’enfant, de cultiver et de préparer la nourriture végétale etc. »,
sur ago ça passe mais je te déconseille d’énoncer une énormité pareille face
à un auditoire de personnes qui ont quelques connaissances anthropologiques. « Les
africains », ça ne veut rien dire, il y’a des tas de cultures différentes
en Afrique et beaucoup ne correspondent pas du tout à ce tableau, dans certaines
on retrouve au contraire les hommes qui se prélassent près de la case et les
femmes qui vont bosser aux champs en mettant les enfants en bas âge sur le dos.
Il y’a des
tas de stéréotypes de genre, dont certains se contredisent en fonction des
lieux et des époques, il y’a des travaux sur le sujet, dire que les stéréotypes de genres sont prouvés ( lesquels puisqu’ils sont différents ? ) est
absurde. Par contre, oui, il y’a des différences biologiques entre hommes et
femmes qui vont induire des différences psychologiques, mais elles vont se
manifester différemment selon les environnements et donner naissance à des
stéréotypes différents.