Bilan des audiences : le "dossier" des Etats-Unis est vide, archi-vide. Ils ont changé TROIS fois les chefs d’inculpation pour finir par ne plaider devant la cour que "la mise en danger des informateurs" (oubliés les "actes d’espionnage" et autres "complot pour pénétrer par effraction des systèmes informatiques") sans toutefois être capables de citer un seul exemple. Cette dernière accusation, comme toutes les autres, a fait l’objet d’une démolition en règle par tous les témoins.
En toute logique, une telle parodie de justice devait se tenir à huis-clos. Chose assurée par la juge Vanessa Baraitser - qui n’a cessé d’invoquer une justice "ouverte" et "transparente" - qui a nommément exclu une quarantaine d’ONG d’assister, ne serait-ce que par liaison vidéo, au cirque judiciaire.
Conclusion : nous - la solidarité avec Assange - avions tout juste, et depuis le début. Problème : ce n’est pas gagné pour autant, car le silence des médias est encore leur meilleur atout. Combien de gens réalisent ce qui se passe, et ce qui en jeu ? Nos atouts : un dossier d’accusation vide, l’aveu par les avocats américains que tout journaliste, où qu’il se trouve, sera désormais en ligne de mire et l’aveu, implicite, qu’il s’agit bien d’un procès politique. Et la vérité (ce qui n’est pas rien). D’où la nécessité de réduire nos voix au silence.