@Norman Bates
Je ne crois
pas du tout que la marche du monde soit depuis au moins deux siècles un strict
copié-collé des volontés exprimées par « certains ennemis », là nous
avons une lecture historique totalement différente de ces derniers siècles mais
comme tu dis que tu sais ce que j’en pense, je ne vais pas m’étendre sur le
sujet. Néanmoins, je vois bien de nos perceptions divergentes ont une
conséquence sur la façon dont nous allons définir les enjeux.
Parce que moi je ne crois pas que le « système » ce
soient des ennemis, d’ailleurs, il suffirait de couper toutes les têtes pour
qu’il en repousse immédiatement d’autres et généralement la situation s’empire.
Les marionnettistes sont eux-mêmes des marionnettes et les marionnettes sont
des marionnettistes, du haut au bas de la pyramide nous subissons tous des
déterminations, même les plus faibles ont des marges de manœuvres et même les
plus puissants ont des contraintes. Il y’a un tout qui dépasse les individus
particuliers et c’est le système social. Et encore une fois, ça ne date pas
d’aujourd’hui, si on remonte à la révolution néolithique il y’a plus de 10
millénaires on retrouve les mêmes dynamiques de fond ( mais dans des formes
beaucoup plus brutales qu’aujourd’hui). C’est pour ça que moi je m’intéresse
principalement aux règles du jeu qui fondent la captation de pouvoir, parce que
je pense que c’est ce qui oriente ces dynamiques dans des sens moins
indésirables que dans d’autres. Ces règles du jeu ne sont jamais gravées dans
le marbre évidemment, elles sont toujours le résultat d’une cristallisation des
rapports de force et vouloir les modifier, c’est au fond chercher à modifier
les rapports de force pour les changer.
Mais comme
je l’ai dit, je ne cherche pas à te convaincre, je t’explique ma manière de
voir les choses.