La "guerre civile mondiale" est aussi la thèse de Pankaj
Mishra avec « L’âge de la colère, une histoire du présent ». Auquel cas, si l’invasion du
Capitole est une défaite politique du trumpisme, elle signerait symboliquement
l’affichage du droit des peuples à leur souveraineté. Ce qui rejoint les intuitions de yoananda et de
Qaspard. Ou l’hyperclasse mondiale contre les habitus des indigènes de
Conferençovore. Ou dit autrement par Michelle Bachelet, passée des geôles de Pinochet
à la fonction de présidente du Chili, elle avait bien saisi les revendications
des gilets jaunes depuis son poste à l’ONU : «
ce qu’ils considèrent comme leur exclusion des droits économiques et de leur
participation aux affaires publiques ».
Le bouquin de Misha ouvre un large panorama de l’histoire
des idées, qui décrit la déception des promesses de la modernité et la montée
des ressentiments à la perte de souveraineté et de vie des peuples que cette
marche vers la modernité a coûté. Il
fait toutes sortes de rapprochements d’évènements politiques et idéologiques
historiques comme contemporains, qui peuvent sembler audacieux, mais qu’il
inscrit dans le sillage du conflit intellectuel entre Voltaire et Rousseau. Voltaire
est le siècle de lumière, de la rationalité scientifique et politique, des droits
individuels et libéraux. Rousseau, est le romantisme le contrat populaire et la
fusion des sentiments entre des personnes qui se reconnaissent dans leur mode d’existence.
https://www.zulma.fr/livre-lage-de-la-colere-une-histoire-du-present-572178.html
(ouvrir les fenêtres flottantes).
Si quelqu’un est intéressé pour éditer le propos de Barbara
Stiegler (qui s’est aussi intéressée à Carl Schmitt) sur « l’encombrement » de la démocratie, je laisse.