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Commentaire de Étirév

sur Condamné pour la diffusion du "Franc-Maçonnerie Papers" Laurent Freeman revient sur ses motivations


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Étirév 4 février 2021 11:02

Des Mystères de Jérusalem à la Maçonnerie moderne : une histoire de « déviation »
La Franc-Maçonnerie est d’origine hébraïque (les Mystères de Jérusalem), tous les mots de passe sont des vocables hébreux, ses légendes sont tirées de l’histoire du peuple d’Israël. Cependant, Joseph de Maistre, dans « Mémoire au duc de Brunswick » (1782), précise ceci : « Tout annonce que la Franc-Maçonnerie vulgaire est une branche détachée et peut-être corrompue d’une tige ancienne et respectable. ». « C’est bien ainsi qu’il faut envisager la question, confirme René Guénon : on a trop souvent le tort de ne penser qu’à la Maçonnerie moderne, sans réfléchir que celle-ci est simplement le produit d’une déviation. Les premiers responsables de cette déviation, à ce qu’il semble, ce sont les pasteurs protestants, Anderson et Desaguliers, qui rédigèrent les Constitutions de la Grande Loge d’Angleterre, publiées en 1723, et qui firent disparaître tous les anciens documents sur lesquels ils purent mettre la main, pour qu’on ne s’aperçût pas des innovations qu’ils introduisaient, et aussi parce que ces documents contenaient des formules qu’ils estimaient fort gênante. Ce travail de déformation, les protestants l’avaient préparé en mettant à profit les quinze années qui s’écoulèrent entre la mort de Christophe Wren, dernier Grand-Maître de la Maçonnerie ancienne (1702), et la fondation de la nouvelle Grande Loge d’Angleterre (1717). (...) Cependant, ils laissèrent subsister le symbolisme, sans se douter que celui-ci, pour quiconque le comprenait, témoignait contre eux aussi éloquemment que les textes écrits, qu’ils n’étaient d’ailleurs pas parvenus à détruire tous. Voilà, très brièvement résumé, ce que devraient savoir tous ceux qui veulent combattre efficacement les tendances de la Maçonnerie actuelle, bien qu’il y a eu ultérieurement une autre déviation dans les pays latins, celle-ci dans un sens antireligieux, mais c’est sur la « protestantisation » de la Maçonnerie anglo-saxonne qu’il convient d’insister en premier lieu. »

Et Robert Ambelain d’ajouter : « Ce nouveau rite allait lancer la FM sur une nouvelle voie... qui tendrait à saper certaines valeurs qui font la dignité de l’homme, par l’athéisme, le matérialisme, le laxisme menant à l’amoralisme désagrégateur.  » (La Franc-Maçonnerie oubliée)

La Maçonnerie oubliée :

Le rituel institué dans les Mystères comprenait 3 degrés, imités par ceux d’apprenti, de compagnon et de maître.
On donnait dans ces 3 étapes un enseignement graduel des Vérités que l’hostilité des hommes ne permettait pas de propager ouvertement. On les appelait alors « secrets hiératiques », c’est-à dire concernant les choses sacrées. C’est ainsi qu’on désignait la science divine, c’est-à-dire féminine. Pour la perpétuer à travers les âges, on la représentait par des symboles.
La réception d’un homme dans l’Ordre secret était entourée de minutieuses précautions ; on exigeait de lui la plus grande sincérité, une docilité absolue, une constance à toute épreuve.
Pendant le premier degré, on étudiait le caractère du postulant et, si on ne lui reconnaissait pas la faculté de comprendre la Vérité, on l’y laissait toute sa vie, on ne lui conférait pas les deux grades supérieurs.
Le grade d’apprenti était donné aux hommes seulement, les femmes pouvant toujours comprendre la science féminine et particulièrement la loi de leur sexe.
Pour montrer que c’est un grade masculin seulement, l’apprenti portait un petit tablier de peau dont la bavette était relevée, de manière à figurer le triangle masculin la pointe en haut.
C’est à la réception de ce grade que l’on disait au récipiendaire que tout ce qu’il avait appris dans le monde profane était une science vaine et que c’est dans le Mystère qu’on allait lui donner la Lumière. Pour graver dans son esprit l’idée qu’il ne savait rien, on lui disait qu’il avait trois ans, c’est-à-dire qu’un apprenti était comme un enfant de trois ans qui avait tout à apprendre.
Le premier symbole dont on lui expliquait la signification était, le signe de ralliement.
Suite…


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