@tous
On vit une
sorte de syndrome Benetton : tous égaux dans la diversité. C’est un
oxymore qui vise à neutraliser la hiérarchie des races, aux effets désastreux
que l’on a connus. Mais ensuite, c’est une diversité de quoi ? Les mots
« race », « sous espèce » sont proscrits, celui d’ « ethnie »
ne tolère que des caractéristiques culturelles.
Cet oxymore cache la disparition de la
fabuleuse diversité humaine, y compris physique, existante encore au siècle
dernier. L’ethnocide général a détruit justement cette diversité, que ce
syndrome Benetton empêche maintenant d’appréhender. Même simplement en France,
un breton, un méridional, et un alsacien de souche, n’ont pas les mêmes traits
physiques, ni les mêmes tempéraments, ni les mêmes conditions culturelles d’existence.
La littérature populaire le reconnaît, mais aucune université ne pourra
admettre une telle étude par un chercheur. Et pourtant, l’analyse de cette
diversité humaine serait riche d’enseignements utiles. Finalement, l’ethnologie
n’a servi à rien.
Un autre
problème est l’habitude de la taxinomie. Le sapiens a connu des « catégories »
différentes (au moins les rouges, les noirs, les blancs et les jaunes), comme
les clades précédentes : les hominines ( desinoviens, erectus, ergaster,
florengiesis, etc…), et avant, la clade des homininés, etc… La distinction a
toujours été faite par arborescence : la recherche de la branche ou du
maillon explicatif. C’est très récemment qu’on a accepté un autre fait évolutif : par buissonnement, croisements (du matériel génétique néanderthalien dans le sapiens, par exemple). Un troisième fait d’évolution est l’adaptation géoclimatique :
la plasticité, physique comme culturelle de l’humain. Par exemple, les
mélanésiens d’aujourd’hui descendent des austronésiens et des papous, qui
descendent eux-mêmes aussi d’asiatiques. Physiquement, ils ressemblent à des
africains noirs, alors qu’ils sont de matériel génétique asiatique. Dans le
monde animal, on appelle ça l’homologie.
Bien dommage
que les disputes idéologiques entravent la compréhension des phénomènes évolutifs
et adaptatifs, physiques comme culturels des humains, car je ne suis pas sûr
que l’indifférenciation humaine sur la planète soit la bonne vision. En tout
cas, ça n’a jamais marché comme ça.