• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile


Commentaire de sls0

sur Paris : des centaines d'étudiants font la queue pour l'aide alimentaire


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

sls0 sls0 12 avril 2021 18:08

@mac1
Au début des trente glorieuses, le système éducatif étaient en retard par rapport à la technologie.
L’entreprise embauchait donc du sous-diplômé qu’elle formait en interne.
En 1975 ça c’est équilibré ensuite ça été sur-diplômé par rapport à la demande, de nos jours on fait une embauche d’une secrétaire qui bientôt ne servira plus. Devant le choix énorme on prendra la secrétaire trilingue plutôt que la bilingue, sa langue servira pour coller des timbres. Du sur-diplômé par rapport au poste.
L’ascenseur social était automatique au début car le fils était plus formé que le père et quittait la condition de manoeuvre pour ouvrier spécialisé, maintrise voir cadre.
J’ai eu la chance de commencer de bosser avant la période maudite des années 80 et suivantes. Avec la promotion ouvrière et en sacrifiant pas mal de temps de loisir pendant quelques années je suis devenu ingénieur avec la boite qui poussait parce qu’il manquait des ingénieurs.
Pour 1 à 5% il était possible de faire comme moi.
Pour ceux de mon âge pour 1 à 5% il y avait effectivement un ascenseur social, je dirais plutôt un promotion sociale induite par une technologie et une organisation du travail plus poussées.
Pour la génération d’avant l’ascenseur était plus grand mais montait moins haut.
Quand je regarde les copains de la période collège/lyçée, le milieu ouvrier pour 30% sont arrivé en fin de carrière au niveau maitrise, les fils de bourgeois sont devenu bourgeois et les fils de patron sont devenu patron. 
Mon grand-père son milieu c’était le milieu ouvrier, non pas subit mais choisi, le vilain petit canard de la famille, il a été élevé dans un hôtel particulier, l’anarchiste de la famille. J’ai profité d’un capital culturel assez conséquent, la seule branche familiale qui ne se vouvoyait pas. Pas de bloquage pour viser en haut.

Il y a 3 ans pendant un repas d’expatriés, il y avait deux jeunes. Tout ceux qui avaient assez bien réussi dans la vie étaient unanimes pour prédire un putain d’avenir pour ces deux jeunes, impressionants.
Un des deux à 21 ans passait son temps à agrandir sa boite suite à la demande, pas un effet de mode, sa production reconnue et prévue sur du long terme.
Il a trouvé la niche sûre, pour lui le cyclone Irma a été très bénéfique.
Il y a des jeunes ils vont toujours réussir.
Plus d’ascenseur social mais il reste l’escalier. Avant les trente glorieuses il n’y avait ni ascenseur ni escalier.

Après la guerre le monde a regorgé de ressources accessibles, pour transformer ses ressources, le 1% n’avait plus les ressources nécessaires pour fournir l’encadrement au dessus de la maitrise. Il a fallu ouvrir la connaissance à une partie des pauvres pour avoir un effectif d’encadrement et d’ingénieurs suffisant, voilà la classe moyenne qui apparait.
Voici que le pic de pas mal de ressources est passé, on se dirige vers un mode avec beaucoup moins de ressources. La classe moyenne n’a plus trop besoin d’exister.

Surtout en France pendant 60 ans le plan de carrière c’était : si j’ai tel diplôme, j’aurai tel salaire et j’aurai autant à la retraite.
Maintenant le plan de carrière c’est quel boulot je dois avoir pour que dans 30 ans une IA ou une fin de ressource ne me rendra pas inutile.
Dans 30 ans il manquera des gens pour des boulots spécifiques, dans le domaine IA c’est environ 500000. Pour l’IA un QI de 130 est le bienvenu. Pour une fois, le statut de fils à papa ne servira plus à grand chose.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès