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Commentaire de Étirév

sur La table d'émeraude et la légende du livre de Thot


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Étirév 14 avril 2021 10:32

Les Egyptiens font remonter leurs saintes Ecritures à un « Révélateur » considéré comme un être divin, surnaturel, c’est- à-dire au-dessus de la nature masculine.
Ce Révélateur égyptien est appelé Toath (ou Thoth ou thot). Il est dit « l’écrivain de la Vérité », « le Seigneur des paroles divines », « le Seigneur des Écrits sacrés » ; on l’appelle « Trois fois grand » (On a traduit par le mot masculin, Seigneur, un titre qui, dans l’antiquité, était toujours féminin ; c’est le Çrî sanscrit, qui devint en grec Kyria.).
Dans les hiéroglyphes, TOATH est désigné par les mots « Nuter Aa Heonet », qu’on traduit mal à propos par « Dieu trois fois grand », parce que le mot « Nuter » (Nouter ou Noutir) ne signifie pas Dieu il signifie Nature ou « Renouvellement » (par la maternité), donc, ici, il désigne la Divine Mère.
TOATH est la Déesse des lettres, celle qui a créé le langage articulé et donne des noms à tous les objets, ce qui est bien le rôle d’une Mère qui dirige et instruit ses enfants.
Elle invente l’écriture, elle fonde la science et la médecine « qui a mis en fuite les ténèbres de l’ignorance ; elle chasse la nuit de l’âme, l’erreur et les mauvais principes émanés de l’homme ». (Livre des Morts, chap. XLIV).
C’est TOATH qui établit la religion (Théogonie) et créa les cérémonies du Culte ; elle fit connaître aux hommes l’astronomie et la science des nombres, la géométrie, l’usage des poids et mesures.
Un des livres sacrés de Toath comprenait une description de la Terre, un autre était spécialement consacré à la description de l’Egypte.
Elle se servit de la lune pour mesurer le temps, elle inventa la musique et fabriqua la lyre.
Les idées de TOATH sont exposées dans le Pœmander et l’Asclepius.
Ce qui prouve bien qu’il s’agit de « l’Esprit féminin », c’est que, sous une autre de ses formes divines, Ma (dont le sexe n’est pas discuté), elle est la Déesse qui représente la Vérité. Ma est tout ce qui est conforme à la règle, c’est-à-dire à la loi naturelle, c’est l’identité du Vrai et du Bien.
Ma signifie Mère en Celtique, langue primitive qui a formé toutes les autres. Son diminutif est Mena, dont les hommes feront Menés.
La légende dit que TOATH a conseillé HORUS (l’enfant), dans sa lutte contre l’esprit du mal.
TOATH (l’esprit féminin) maintient pure l’œuvre qu’elle a organisée de « l’harmonie universelle », c’est-à-dire du triomphe de l’ordre par la Vérité qui vient d’Elle. Elle est le Prophète de la Vérité. TOATH personnifie donc l’intelligence divine qui a présidé à l’organisation sociale primitive, qui fut la gynécocratie ; elle est le sage qui pèse et délibère (Sage est encore un mot traduit du masculin qui, primitivement, avait une signification féminine ; en grec, c’est Sophia, qui vient de l’égyptien Sofet.).
TOATH est représentée par la tête d’Ibis, et cet oiseau lui est consacré.
L’Ibis est un oiseau sacré parce que sa spécialité est de faire la chasse au serpent qui personnifie l’esprit du mal, le mensonge, la fausseté et la ruse.
« Tôt » ou « Thoth » signifie en égyptien le Verbe, la parole (Bunsen), le Logos. Toath est le Verbe divin, le Médiateur entre tous les êtres. Son nom s’écrit avec la première lettre hiéroglyphique « Tho », qui veut dire monde. « Tho-the », monde divin, devient « Tho-oth » quand on change la terminaison des noms féminins.
EGYPTE ANCIENNE


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