@yoananda2
Les fractions c’était "de base" dès le départ chez les Grecs,
Oui, et même chez les Egyptiens.
La division, c’est un mot mal fait, qui masque en quoi
consiste l’opération. Il s’agit du partage : « Avec cet ensemble, je
dois faire tant de parts/parties, ça fait combien d’unités/quelles quantités ? » Quand on ramenait le mammouth et que le congélateur n’existait
pas, il fallait tout partager sinon ça pourrissait, il y avait trop. Sans doute le principe
initial à l’économie qui a enclenché le don contre-don. Le partage est démultiplicateur.
Les Egyptiens écrivaient avec la numération de base 10 (des
valeurs en soi), mais présentaient souvent sous forme de fractions (des « venant de »). Ils maîtrisaient la base 60. La base 60 est sur la main, en comptant les 12 phalanges avec le pouce, et avec l’autre main
qui fait la retenue, ça fait 60. C’est une base très fractionnable qui aidait
beaucoup (en 2 ou 30, 3, 6, 9, 12, 24, 36,
48), qui calcule tout aussi bien le temps (30 jours, le mois/la Lune, partage
inverse par 12=360, l’année), que les angles : le cadran qui permet l’orientation
avec les points cardinaux, comme le chronomètre des minutes et des heures,
ainsi que la géométrie des triangles.
Les scribes avaient un niveau scolaire à faire défaillir nos têtes blondes : https://fr.wikipedia.org/wiki/Papyrus_Rhind un exemple parmi les papyrus qu’on a pu trouver.
Et l’on sait que les Egyptiens se sont largement servis chez
les Sumériens. Ça remonte donc à plus loin, en tout cas pour cette région du
monde.
Le système d’information comptable qu’ont inventé les Sumériens, d’ailleurs, le calculi, avant sa transcription en pictogrammes, indique déjà cette pensée mathématique originelle avec des "morceaux de quelque chose".
Parler de « division » a été un grand malheur
mathématique et un appauvrissement cognitif, voire une torture de pensée.
J’ajoute que la première opération est bien l’accumulation, l’adition. Elle consiste à "aller chercher" : des récoltes, des proies, du bois, des matériaux. Ensuite vient "comment on fait avec ce qu’on a" : la fraction.