La France, toujours la France.
La France ce fléau en Afrique
NICOLA SARKOZY AU
CŒUR DU COUP D’ÉTAT
EN GUINÉE
Lorsque le président
Lansana Conté offre
en 2008, les “clefs” du
plus grand gisement de
fer au monde de Silmandou à la
BSRG, société de l’homme d’af-
faires français Beny Steinmetz,
le général affaibli par la mala-
die sait compter sur “l’appui in-
ébranlable “ de la France en ces
moments difficiles sur le plan
politique où l’opposition deve-
nue très pugnace, menace plus
que jamais par le passé, les fon-
dements de son régime. D’ailleurs
les propos à son endroit, particu-
lièrement très élogieux du prési-
dent Sarkozy, au demeurant très
ami à l’homme d’affaires français,
confortent le président Guinéen
sur la justesse de son choix. Sur-
tout que sa 4 ème épouse, Mme
Mamadie Conté possède un beau
paquet d’actions dans le capital
de la société.
Manque de pot, à peine élu en
2010 à la tête de l’état, le nouveau
chef de l’état, Alpha Condé va
accuser Beny Steinmetz de pra-
tiques de corruption à hauteur
de plus de 10 milliards de FCFA
versés à des agents publics de la
chaîne minière. L’affaire est portée
devant les tribunaux de Genève
par les autorités guinéennes et
bientôt aux États-Unis. Sentant
le roussi, Beny Steinmetz qui
s’est vu retiré les clefs de la mine
de fer au fabuleux potentiel, a
prudemment établi ses quartiers
généraux en Israël, après avoir
par précaution pris la nationalité
locale. Un judicieux choix dans la
mesure où ce pays n’extrade pas
ses concitoyens.
Depuis sa cachette Israélienne,
Beny Steinmetz charge son vieil
ami, Nicolas Sarkozy, se souve-
nant à temps de son métier d’av-
ocat, d’aller plaider sa cause en
Guinée Conakry. En 2020, l’on
se souviendra que la mission de
bons offices de Nicolas Sarkozy
le conduira à faire 03 séjours en
01 mois à Conakry. A l’effet de
convaincre le président Alpha
Condé de retirer sa plainte et de
conclure un arrangement à l’ami-
able. Un vœu auquel accédera le
président Condé. Contre bien en-
tendu le paiement d’un chèque
conséquent dans les caisses pub-
liques. Mais devant les atermoie-
ments de Beny Steinmetz qui re-
fuse manifestement de s’exécuter
par rapport à ses promesses, le
président Condé repasse à l’offen-
sive.
C’est du pain béni surtout pour
les tribunaux américains que
l’on soupçonne être manipulés
par les réseaux miniers proches
de Georges Soros. En grosse dif-
ficulté au moyen Orient où ils
éprouvent d’énormes soucis, les
américains ne seraient-ils pas sur
le point de réaliser une OPA hos-
tile sur les intérêts hexagonaux
dans le pré-carré français s’in-
terrogent les milieux d’affaires ?
D’autant plus que Mme Mamadie
Conté, la veuve de l’ex-président,
a préféré l’option de raconter sa
part de vérité en collaborant avec
la justice de l’état de Floride aux
Etats-Unis.
Beny Steinmetz comprend qu’il
doit s’activer pour rester dans
la course. Il missionne son avo-
cat de toujours, Nicolas Sarkozy
d’aller décrisper les relations en-
tre la Guinée et la France. Pour
cela, Sarkozy voyagera beaucoup
sur Conakry. Le dernier voyage
aura lieu le 6 août de cette année.
Venu avec l’espoir de convain-
cre le président Alpha Condé de
surseoir à sa décision.
Mais apparemment en pure perte.
Malgré l’extrême discrétion et les
larges sourires de circonstances,
le président Condé ne veut rien
entendre.
Exploitant la grogne qui empoi-
sonne l’armée avec l’affaire depuis
la nomination par le président
Alpha Condé d’officiers qui lui
sont fidèles. A l’instar des forc-
es chargées de la Protection rap-
prochée de la sécurité présiden-
tielle dont le timing est confié au
lieutenant-colonel Yé Moriba Ca-
mara. Le ministre de l’Intérieur
sanctionné pour “faute lourde”.
L’affaire va se corser avec l’irrup-
tion spectaculaire de Mamady
Doumbouya sur la scène pub-
lique en Guinée Conakry. L’an-
cien caporal de l’armée française
où il était employé comme lé-
gionnaire. Ce soldat français
qui a crapahuté avec “la mère
patrie” en Afghanistan, en RCA,
à Djibouti est littéralement
“bombardé” Commandant du
Groupement des forces spéciales.
Force militaire la mieux formée
et la mieux équipée du pays, le
groupement des forces spéciales
gagne du galon en devenant très
vite la gardée prétorienne du ré-
gime Alpha Condé. Mais, elle va
aussi très vite, déborder de son
plan initial. Pour s’intéresser un
peu trop à la politique. Les alliés
dans la classe politique, s’en in-
quiètent. D’étranges rumeurs par-
viennent au président Condé qui
décide de mettre fin à la chienlit.
Il crée le bataillon d’intervention
rapide (BIR) dont les éléments
sont en formation accélérée au
camp des rangers de Sorokon-
teny, situé à 25 kms de Conakry.
Fait exploité par Beny Steinmetz
qui veut passer à l’action. Il orga-
nise la coalition des mécontents
contre le Président Condé.
Dimanche dernier, les popula-
tions de Conakry sont réveillées
par un échange de coups feux
nourris. Puis, ils progressent
vers le palais de Sekhoutourouya,
situé dans la presqu’île de Ka-
loum qui abrite les services de
la présidence de la République.
Tiré brutalement de son sommeil, le chef de l’état est obligé “
d’abdiquer”.