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Commentaire de Nigari

sur LA RÉTROSPECTIVE - Trouble Dissociatif de l'Identité & Contrôle Mental Basé sur les Traumatismes


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Nigari Nigari 15 septembre 2021 18:22

Dans son autobiographie "Silence on tue des enfants !", Regina Louf décrit comment un certain Tony (Antoine Vanden Bogaert), avait littéralement la mainmise sur elle depuis sa petite enfance, et comment il s’employait à l’exploiter comme une esclave sexuelle dans un réseau pédocriminel élitiste. Ce Tony avait visiblement bien connaissance des processus dissociatifs et semblait même les cultiver chez son esclave :

« À Knokke, chez ma grand-mère, les adultes s’étaient rendu compte que je parlais avec les voix dans ma tête, que je changeais rapidement d’humeur, ou même que je parlais parfois avec une autre voix ou un autre accent. Bien que je n’avais que 5 ou 6 ans, je compris que ces choses-là étaient bizarres et que ce n’était pas permis. J’ai donc appris à cacher mes voix intérieures, mes autres ‘moi’ (...) Tony était le seul adulte qui comprit que quelque chose n’allait pas dans ma tête. Cela ne le dérangea pas du tout, au contraire, il le cultivait. Il me donnait différents noms : Pietemuis, Meisje, Hoer, Bo. Les noms devinrent lentement une part de moi. La chose étrange était que si il mentionnait un nom, la personnalité qui correspondait au nom était immédiatement appelée. « Pietemuis » (petite souris) devint le nom de la petite fille qu’il ramenait à la maison après l’abus - une petite fille effrayée et nerveuse qu’il pouvait réconforter en lui parlant d’une façon bienveillante et paternelle. « Meisje » (fille) était le nom de la partie de moi qui lui appartenait exclusivement. Si il m’abusait dans mon lit tôt le matin, par exemple, ou s’il n’y avait personne autour de nous. « Hoer » (pute), était le nom de la partie de moi qui travaillait pour lui. « Bo » était la jeune femme qui s’occupait de lui s’il était saoul et avait besoin qu’on veille sur lui. « Maintenant tu me laisses m’occuper de ça », disait-il quand je lui demandais avec curiosité pourquoi il me donnait tant de noms, il rajoutait : « Papa Tony te connaît mieux que tu ne te connais toi-même »... Et c’était malheureusement vrai. »


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