@tNorman
Je fais la
distinction entre un endoctrinement issu du cercle familial et celui que peut
imposer une autorité publique, mais la finalité est idem...
@ezechiel
L’homme vit
en société, il ne naît pas seul en pleine nature, il est endoctriné par sa
famille et également par le milieu social dans lequel il évolue, c’est même la
condition nécessaire pour qu’il puisse s’intégrer en société.
L’énigme de
l’expérience de Milgram n’a pas été levée, sinon on ne serait pas en train de
la subir quasiment sur la planète entière avec l’occasion du covid. J’ai bien relevé l’image
de la pyramide d’autorité dans le documentaire, avec les gradients inférieurs correspondant
à « tu la fermes et tu exécutes, sinon tu gicles » et ceux supérieurs
correspondant à l’esprit corporate : « je devine et anticipe même les
intentions de mon chef, et marcher sur la gueule de mes collègues pour cela
fait partie du sport ».
Reste qu’on
n’échappe pas à « l’endoctrinement » : c’est la mimèsis
Les animaux
qui naissent vont immédiatement au téton pour boire un coup et se remettre des
émotions, se mettent debout sur les pattes et fricotent avec les semblables de
la portée pour se faire l’image de soi, de ses possibilités et comportements.
Ils sont déjà prêts à vivre.
Le bébé
humain qui naît, chie, pisse, braille, sans même comprendre ce qu’il fait. Son
cerveau ne fait rien du chaos d’images, sons, et ballottements qu’il vit. Il
lui faut un temps pour voir ses parents s’occuper de lui-même, incapable de
rien faire et comprendre son premier monde, la maison toujours mise en ordre de
fonctionnement. Ce qui est quand même déprimant. C’est pour ça qu’il se met à
imiter, même sans comprendre pourquoi, mais au moins il sait qu’il finira par
faire comme ses parents. Il pousse la chaise qque part, range l’assiette dans
le lave vaisselle, malaxe la farine mouillée qui fera la tarte, imite la
physionomie des parents, etc…
Donc la
maxime est : tu fais pareil et tu comprendras après. Et ce qui a commencé
avec les parents continue à l’école, puis avec les autres autorités. Ça ne peut
pas être autrement : on ne peut pas acquérir des comportements et des
concepts « à vide ». Et ça se passe dans le monde préconstruit des
humains et non pas naturel des animaux. On n’échappe donc pas à « l’endoctrinement »
dans les apprentissages, puisque c’est la même chose. Et même, avec la tévé, l’ordi
et Internet introduits dans les maisons, l’enfant des premiers âges trouvent d’autres
sources à imiter que sa famille : pas évident, pourtant, que ça améliore
les choses, c’est ambivalent.
Mais quand on "endoctrine" pour société qui est malade, c’est sûr, ça ne le fait pas.
La France a
connu le « modèle prussien » entre les deux guerres : la méthode autoritaire, la baguette
en fer et le bonnet d’âne : 80% de la population sortait à 11 ans, après cinq
ans de scolarité seulement, avec le certificat d’étude primaire. Et le bagage
de connaissances était solide, consistant, utile pour la suite. On sait les
cinq fautes à la dictée qui valaient le zéro éliminatoire.
En tout cas,
ça a bien marché.
L’époque était
différente, la société française était encore à dominante rurale, celle de l’homo
faber et les minots de 6 ans qui rentraient à l’école étaient déjà dégourdis et
endurcis.
Je ne sais
pas, maintenant, ce qui peut être refait, ou pas.
Dans l’autre sens, il y a les
approches issues de la pédagogie Montessori, qui ne se contentent pas de l’intelligence
rationnelle, mais qui comprennent celle kinesthésique, ( apprendre à faire
matériellement), et émotionnelle
(plaisir, volonté, effort, faire ensemble, etc…). Ces méthodes sont parfois superficiellement
essayées, c’est-à-dire de façon vaines, dispersées dans quelques classes expérimentales,
sans jamais de validation par l’Educ Nat. La dernière à avoir fait la
proposition est Céline Alvarez : ouais, sympa, on va réfléchir, et elle a
fini par aller voir ailleurs, la Belgique qui s’y est lancée avec elle.
L’Educ Nat
française se contente donc de faire en mode Shadock : on continue ce qui
ne marche plus et on va finir par y arriver comme ça.