• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile


Commentaire de Étirév

sur Thomas d'Aquin et le marché par Franck Abed


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Étirév 9 novembre 2021 12:48

Quelques mots sur Saint Thomas d’Aquin (1225-1274) :
C’est à saint Thomas d’Aquin, l’auteur du livre fameux intitulé la « Somme Théologique », celui qu’on appelait le Docteur angélique, l’Ange de l’École, c’est à lui et à son enseignement que l’on doit en majeure partie la procédure inquisitoriale et la jurisprudence pratiquée, par les cours et tribunaux, à l’égard des sorcières.
La magie était détestée et redoutée des populations ; l’Église, exploitant cette haine, fit de la magie une hérésie caractérisée en la mêlant aux vraies hérésies. Elle se donna ainsi un semblant de légitimité.
« Mag » (Nature) est la racine du mot « Magie », qui est la « Science de la Nature ». Magicienne signifie « scrutateur de la Nature ».
L’enseignement des magiciennes reposait sur la puissance de leur esprit qui leur faisait connaître les lois de la Nature sans s’égarer dans un sens ou dans l’autre. Cela s’appelait « la Magie blanche ». Le mage ou le prêtre qui veut l’imiter tombe tout de suite dans le miracle (de l’ancien français « MIRAIL » = miroir), en cherchant à sortir de sa nature pour s’élever jusqu’à celle de la Femme ; il dépasse les bornes de la puissance humaine. Cela s’appelle « la Magie noire ». Alors, tout devint absurde et incohérent.
Les mages, au fond, n’étaient que des empiriques dangereux, ne valant pas mieux que les prêtres, mais ils n’avaient cependant pas mérité le bûcher. Du reste, nous les verrons souvent faire alliance avec le prêtre, quoique leurs ambitions réciproques dussent en faire des ennemis irréconciliables, se disputant le pouvoir ; lutte gigantesque qui dure encore.
Quant aux vrais sages, ils furent étouffés entre ces deux puissances : le faux savant et le prêtre...
La Somme de saint Thomas d’Aquin concilie la philosophie d’Aristote avec la dogmatique catholique.
C’est la France de Louis IX, qui sauva l’Église chancelante au XIIIème siècle.
Le magnifique élan des Cathares avait ouvert un horizon nouveau à l’humanité, un retour à la raison ; grâce à eux, la société remontait la pente que le Catholicisme lui avait fait descendre, toute la bourgeoisie dans le Midi était entraînée et se détachait de l’Église, la féodalité française était en lutte avec le clergé, la pensée renaissait partout, et tout le monde, à peu près, était révolté contre l’avarice de la cour de Rome. A l’étranger, c’était pire encore : l’Allemagne avait un empereur hostile à l’Église, elle était profondément divisée ; l’Angleterre était dégoûtée des exactions des papes, leur pouvoir chancelait ; ce fut Louis IX qui sauva l’Église en favorisant l’institution de l’Inquisition et le développement de nouveaux Ordres religieux. Il fut aidé dans cette œuvre impie par sa pieuse mère, la reine Blanche.
A eux deux, ils enrayèrent le progrès social pour plusieurs siècles, et furent cause des torrents de sang versé.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès