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Commentaire de quijote

sur Le meilleur des interventions de Charlotte d'Ornellas


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quijote 11 décembre 2021 11:35

@Ouam

Je t’admire de t’échiner à demander à des aveugles militants et attention, hein, d’un aveuglement de nature religieuse : le pire de tous... Sur ces sujets, ils n’ont pas d’opinion, ils ont la foi— de regarder la réalité et d’en tirer des conséquences... Mais tu leur demandes de regarder ce qu’ils refusent de voir. Dans leur secte, c’est comme ça.

D’où vient cette foi ? Elle vient généralement d’une programmation ou d’une contre-programmation. La programmation, comme celle d’un ordinateur, je peux en parler : j’en viens. Héritage familial. Toute la panoplie. "Nous incarnons le Bien sur terre". J’y ai cru. Longtemps. Puis, arrivé à un certain point, j’ai dû constater que ce qu’on m’avait appris à considérer comme le Bien indiscutable avait plein de conséquences qui... sont exactement à l’opposé des intérêts bien compris du peuple français. La contre-programmation est aussi possible. Je décide, pour diverses raisons, généralement de nature psycho-affective, et aussi, éventuellement ( j’y crois moins ), de nature philosophique et politique, de prendre le contre-pied de ce à quoi me destinait la programmation liée à l’éducation familiale. Bon.

Arrivé là, il faut dire un mot du Bien. Et du bien. Car ces deux mots ne recouvrent pas la même réalité. Le Bien avec un B majuscule, celui que nos amis idéalistes sont persuadés à la fois d’incarner et de défendre est par nature inconnaissable pour des êtres aux capacités aussi limitées que nous. Ils croient connaître, ils croient incarner, ils croient défendre quelque chose qu’ils ne peuvent pas connaître ( et donc pas défendre... ) et encore moins incarner. N’est pas le Christ qui veut... La référence au Christ est là pour faire chier les cons.

Maintenant, le bien avec un b minuscule. Celui-là, en gros, se confond avec nos intérêts. Qui consistent à ne pas nous faire voler, violer, agresser ou tuer. Et aussi à vouloir préserver une identité commune, une culture particulière, la nôtre, que l’on perçoit comme étant mise en danger par l’importation plus ou moins forcée de flots de populations à la fois différentes et pauvres. D’aucuns diraient même "très différentes et très, très pauvres".

Question, absolument passionnante : pourquoi certains peuvent échapper à la programmation et d’autres pas ? Pour ce qui me concerne, c’est ma passion pour toutes les branches de la psy qui, à terme, m’a permis de constater le décalage criant entre l’idée du Bien, celle qu’on m’avait inculquée, et la réalité. Quand le Bien a pour conséquences, dans notre réalité, des vols, des viols, des agressions et des meurtres, la conclusion, normalement, s’impose. De l’idée du Bien, on passe à celle du bien. De l’idéal ( forcément frelaté ), on passe à la réalité. Cela s’appelle la santé mentale... Mais... Mais Slso ? Mais Uleski ? Mais les autres représentants du Bien sur terre ? Tu veux dire qu’ils sont... Ha ha ha...

Deux hypothèses, de nature purement intuitive :

Hypothèse 1 : sortir du schéma de la programmation dont j’ai parlé est plus facile et plus fréquent que de sortir de celui de la contre-programmation dont les fondements souvent psycho-affectifs ( je me construis en réaction contre plutôt qu’en accord avec mon milieu ) rendent la démarche possiblement plus douloureuse.

Hypothèse 2 : plus tu es fragile sur le plan psycho-affectif ( certains cas de contre-programmation, par réaction à des traumas, peuvent amener à cet état ), plus l’abandon de ta foi serait vécu comme un effondrement de ton monde intérieur. Danger terrible ! Alors ? Alors je ne veux même pas y penser... Et je m’accroche plus fort que jamais au Bien !

Allez, une dernière remarque, optimiste, pour la route. Les Slso, Uleski, Perriet et autres représentants du Bien sur terre sont dorénavant ultra-minoritaires en France. Nous tous, les autres, les "méchants", les "fascistes", les "racistes" sommes devenus ultra-majoritaires. Et c’est le mot "devenus" qui est important ici. Malgré les media mainstream, ces nids de fonctionnaires du Bien. Cela a un sens. Cela signifie que le peuple français est majoritairement sain. Car il a été capable de changer. Et de commencer à dire "Non ! Ça suffit". C’était pas gagné, et pourtant c’est arrivé.

Il faut maintenant que ça se traduise dans les urnes.


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