Comme elle est mignonne la petite gauchiste, j’ai regardé sa vidéo jusqu’au bout.

Elle pointe une contradiction intéressante du système. D’un côté les gens ont du mal à boucler leur fin de mois, c’est leur arcane à eux. De l’autre les politiciens ne veulent pas parler de pouvoir d’achat. Et ils ont bien raison.

Ils ont bien raison parce que le pouvoir d’achat c’est quoi ? C’est la capacité à acheter avec ce que l’on a. Donc pour augmenter le pouvoir d’achat, il faut soit augmenter les salaires, soit baisser les prix des articles de consommation.

Augmenter les salaires

C’est la première idée. Et commencer par augmenter les bas salaires, en fait le SMIC. Le SMIC est indexé sur l’IPC (indice des prix à la consommation) calculé par l’INSEE. Le problème, c’est que l’INSEE calcule un peu n’importe comment cet indice, comme l’a fort bien démontré l’économiste Philippe Herlin.

Donc oui c’est un fait, le SMIC est très très sous-estimé. Cela explique aussi les statistiques surprenantes diffusées sur le service public et relayées dans cette vidéo, suggérant que le pouvoir d’achat aurait encore augmenté sous le règne d’Emmanuel Macron, alors que les gens se rendent bien compte qu’il n’en est rien.

Une réelle réévaluation du SMIC sur la base d’un calcul sérieux de l’IPC se heurte cependant à deux difficultés. La première, c’est que si l’État raconte n’importe quoi au sujet des prix à la consommation, on ouvre la porte au fait qu’il interprète aussi n’importe comment les chiffres du COVID. Ce que suggère ici le statisticien Décoder l’éco.

Mais plus grave, ce mensonge sur l’inflation est capital pour l’État. Cela lui permet d’emprunter à des taux bas. Et de "rouler la dette" comme se complaît à le faire la gauche et aimerait bien aussi pouvoir le faire Marine Le Pen.

Baisser les prix

Baisser les prix on peut baisser les cotisations sociales, mais cela n’a de sens que pour les cotisations qui financent des choses moins utiles que les biens de consommation dont cela va faire baisser les prix.

Ou alors, la solution des mondialistes, faire des économies d’échelle en produisant à l’étranger, et en garantissant aux investisseurs que de toute façon même si on ne veut plus de leurs produits le contribuable français les payera quand même.

C’est le système du CETA, cher à Emmanuel Macron. Système qui aura tendance à se répandre au monde entier, du fait des mécanismes de l’OMC.

Donc elle est bien gentille la Tatiana Ventôse, mais au final elle fait plutôt campagne pour Macron, tout ça en utilisant de grands mots à la mode comme relocalisation, production en France, blablabla.