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Commentaire de tchakpoum

sur Macron : "La Bête de l'événement est là" (2)


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tchakpoum 16 décembre 2021 12:35

@beo111

J’ai un peu de peine à suivre vos explications, ma réponse sera peut-être maladroite. La diglossie fonctionnait bien, jadis, quand les mondes artistos/tiers-état et bourgeois/prolétaires étaient bien séparés, avec des lieux d’entre-soi relativement étanches.

L’irruption de la tévé (et déjà la radio) dans la vie domestique, permet au langage détenu par le bourgeois d’écraser celui populaire. Même si le langage bourgeois s’encanaille avec celui populaire, c’est pour le resservir à sa manière. Les séries policières mise à part (donc avec crimes et délits), les films entre gens populaires sont extrêmement très rares. Et quand ils le sont, c’est pour se foutre de leur gueule, jamais pour décrire leur dignité. J’ai en tête comme exceptions « La vie rêvée des Anges », de Zonca, « Ressources humaines » de Cantet… La liste n’est vraiment pas longue, ou alors il faut chercher dans les anciens films.

 

Je parlais plutôt de novlangue : l’ensemble des procédés linguistiques visant à empêcher l’expression et la pensée contre l’autorité représentant l’Etat. 

Un procédé auquel Orwell n’avait pas exactement pensé, c’est la fameuse V.O., qu’on ne peut pas contester, sinon, c’est « complotiste ». Un procédé importé des US vers 2002. Et ça, c’est fortiche. Les « courts-circuits » qui font une douleur cognitive à la tête, quand on pense « pas comme il faut », c’est assez récent. Et je ne suis pas « anti-complotiste » non plus, c’est juste que ce concept est du bullshit qui dessert la langue, instrument de pensée. Ce concept est un instrument de torture cognitive : la raison doit avoir pour boussole la vérité (ou l’évidence) et non le pouvoir (ou la V.O.).

 

Le docteur en philologie Joseph Goebbels avait pigé pas mal de trucs.

Nous ne voulons pas convaincre les gens de nos idées, nous voulons réduire le vocabulaire de telle façon qu’ils ne puissent plus exprimer que nos idées.

Le jour où les mots n’auront plus de sens, nous aurons gagné.


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