@Sentero
Et oui en envahissant l’Ukraine Duchemin a resuscité l’OTAN et ressoudé l’UE... sacré joueur d’échec )
Joueur
d’échecs, je ne sais pas.
Le narratif
diplomatique comme médiatique chinois est de plus en plus virulent contre
l’OTAN accusé d’avoir acculé Poutine à attaquer l’Ukraine. L’Inde ne veut
surtout pas s’en mêler car elle a 20 ans de coopération dont elle ne veut pas
se défaire avec la Russie. Bolsonaro vient de déclarer qu’il veut acheter des
sous-marins nucléaires à la Russie. Les pétromonarchies sont d’accord pour se
faire payer en roubles et refusent de participer aux sanctions, comme la plupart
des pays non atlantistes.
Les
occidentaux se renforcent, en effet dans le système défensif OTAN. Plus
précisément, renforcent la souveraineté US, par exemple l’achat de son gaz de
schiste (Jadot qui appelait à ne plus acheter le gaz Russe, doit être content) et
le transfert des données data européennes aux US, fièrement annoncés par
Ursula. Il était question d’un Gulf Stream 2 ? Bah… L’UE souhaite
accueillir l’Ukraine, un pays à deux populations qui se détestent, qui ne sait
pas profiter de ses richesses : les
ports, les terres noires, les minerais, mais préfère profiter de son conflit pour demander
constamment des subsides à l’UE, aux US, au FMI, et avant à la Russie. La Pologne, qui a bien moins de richesses est
à 29.251 $ PPA par habitant, alors que l’Ukraine est à 8.656 $ PPA. Ursula veut
intégrer la Géorgie et la Moldavie divisées. Erdogan, candidat aussi, fait sa tournée de charme et Macron, qu’il a
copieusement insulté, lui fait des papouilles devant les caméras.
De l’autre
côté, les pays non otaniques semblent en avoir ras le bol de cette machine de
guerre, ses chevauchées métalliques, ses ingérences et le disent de plus en
plus.
Donc,
géopolitiquement, les premières victimes sont les euronouilles qui vont bientôt
comprendre qu’ils n’ont pas de ressources sur leur continent, contrairement à
l’Amérique du Nord. Les US sont en train de draguer le Venezuela et l’Iran,
d’où Total s’était retiré à cause des sanctions de Trump, alors que la firme
démarrait le plus gros chantier d’extraction pétrolifère au monde. Ou bien
Zelenski fait la tournée des parlements européens leur demandant de retirer
leurs industries implantées en Russie, ce que fait par exemple Renault qui
avait 20% de son C.A. là-bas. Mais il n’est pas prévu dans son agenda de communiquer
ses instructions au Congrès US.
Deuxième
victime : les US qui perdent le pouvoir magique du soft power nécessaire à
sa Pax Americana dans le ROW (Rest Of World).
Les rumeurs
bruissent de la mise en place d’un système bancor, entre l’OTSC et la
Chine : une monnaie d’échange internationale qui n’appartienne pas à un
pays, comme actuellement le dollar. Ce qui signifierait la fin des accords de
Bretton Woods et du soutient monétaire au pays le plus endetté au monde pour
financer son arment à la hauteur de 35% de toutes les dépenses militaires des
193 pays du globe (« le dollar est notre monnaie, votre problème »).
Poutine venant de déclarer, de son côté, que dorénavant, il faudra payer
son gaz en rouble, ce qui remonte déjà son cours, alors que les euronouilles
viennent d’interdire aux banques d’échanger avec cette monnaie.
Ou bien
joueur de judo ?
Je ne
prétends pas que Poutine va gagner, en Ukraine comme dans le nouvel ordre
géopolitique international en reformation : ce qui commence est bien trop
énorme, avec le Sri Lanka déjà en cessation de paiements, pour que je fasse des pronostics. Mais ce que
je sais, c’est que non seulement l’UE ne fait rien pour y gagner et qu’en
plus elle fait tout pour y perdre, on dirait que c’est fait exprès. Les souhaits de Poutine au commencement de
la guerre étaient évidents : le règlement du conflit au Donbass et la fin
définitive de l’extension de l’OTAN vers son pays. Le cadre de négociation
était déjà là, mais si l’UE veut faire le sourd devant un pays où Napoléon et
Hitler s’y sont déjà cassé les dents, ma foi… Ce ne sont pas Ursula ni Manu qui
vont y arriver.