@shouitte
Ok Shouitte,
Dit comme ça…
Je
réagissais à votre premier propos, quand même péremptoire.
J’ai écouté Kopylova (en accéléré en plusieurs fois,
mais je crois que j’ai tout écouté).
J’avais dit que j’avais des critiques contre
elle, mais elle a quand même du fond.
Critiques :
> Elle refuse d’appeler cela un guerre, mais
maintient l’expression opération spéciale
> Elle
justifie la guerre sans distinguer le problème du Dombass avec tout le pays de
l’Ukraine
> L’occident
est pourri à l’os (je suis hélas d’accord), les Russes sont merveilleux (euh,
bon…)
> Elle ne met
pas en évidence la propagande intense en Russie en symétrie à celle de l’occident.
Après elle
dit des choses intéressantes :
> La Russie
était acculée par l’OTAN (déjà dit plus haut)
> La façon de
penser et vivre Russe n’a pas à se calibrer à celle occidentale : oui
> La Russie a
sauvé deux fois l’Europe de son asservissement impérial par Napoléon (incendie
volontaire de Moscou en plein hiver) et
par Hitler (plus de 20 millions de morts). On peut chipoter le détail sur Staline,
mais elle raison. En retour, la Russie, non seulement n’a jamais été remerciée,
en plus a toujours été méprisée par l’occident imbu de lui-même, et encore plus
l’occident a toujours voulu détruire la Russie. Pleinement d’accord avec elle
aussi là-dessus et on peut quand même comprendre l’agacement des Russes pour
une bonne part de la population bien plus extrémiste que Poutine.
Après, je
suis absolument contre toutes les guerres. Et je regrette qu’une diplomate
justifie la guerre au lieu de la déplorer, même en expliquant les raisons :
le plus gros reproche que je lui fais, je n’aime pas ça. Aussi, peut-être que
Poutine a des infos qu’on n’a pas : c’est vrai, par exemple que les
nombreux labs bio en Ukraine, c’était plus que craignos et c’est vrai aussi que
les anglo-saxons sont des cinglés (avec la nouvelle ministre du RU, cela ne va
pas s’arranger).
Mais
là-dessus, j’arrête mon jugement sur la Russie qui agresse, je fais ma paille et
ma poutre et je m’en prends à mon pays qui était respecté jadis pour sa
capacité à négocier sa diplomatie du non alignement, plutôt que le plaisir à la guerre comme je l’ai écrit plus haut (et qu’on ne me raconte pas Munich en 1938,
ce n’est pas du tout la même chose).
Et Djam a
raison : vous comparez Kopylova et Lavrov avec BHL et Jean-Yves le Drian,
c’est la honte totale. J’avais bien aimé
le coup de colère de Villepin à un Ce soir Ou Jamais de Taddeï sur la putain ’d’opportunité’ d’une guerre contre B El Assad : "C’est trop facile de faire une guerre, c’est
trop facile !". Lui pourrait apprendre quelque chose à Kopylova, pas les autres qu’on voit maintenant.