@Gaspard Delanuit
D’accord. J’ai pensé comme ça longtemps. Plus exactement, on me l’a appris, comme à toi j’en suis persuadé. Parce que personne ne croit ça naturellement. C’est une culture. Puis j’ai lu Nietzsche, puis j’ai lu Jung. Et j’ai vieilli. Et comme je n’ai pas peur des conflits de loyauté, j’ai naturellement évolué. Pour en arriver à penser authentiquement ce que je pense moi. j’ai coupé "le bois mort", comme dit Peterson.
Avant, il y avait Dieu ET la peine de mort. Puis "Dieu est mort". Deux guerres mondiales et communisme... Pas de rapport ? Hum...
Pour moi, c’est la "mort de Dieu" qui a rendu indispensable dans une société, quelle qu’elle soit, la "présence noire" de la peine de mort. La possibilité tragique de l’élimination sans retour possible d’un individu qui est passé à l’acte d’une façon si inexcusable qu’il va devoir assumer la conséquence ultime. Son propre anéantissement. Assumé collectivement et tragiquement comme un retour nécessaire à l’équilibre rompu après une transgression d’un ordre indiscible.
La possibilité de la peine de mort doit être là. Tous les jours. Comme Dieu. Comme le soleil. Elle est une des conditions nécessaires à la santé mentale de la collectivité nationale. Et c’est pas un hasard du tout si, après 40 ans d’abolition et de "progrès des consciences", on en est là où on en est : une société qui ne s’est jamais aussi bien portée ! Bonheur, sérénité, confiance ! Hein ? Quel rapport avec l’abolition ? Relis le paragraphe précédent. Je ne dis pas que c’est la seule raison. J’affirme en revanche que c’est une des raisons évidentes, éclatantes, de la dérive spectaculaire à laquelle ma génération ( j’ai 60 balais ) a assisté et qu’elle voit se dérouler sous ses yeux incrédules...
Comment a-t-on pu en arriver là ? En une génération ! L’incapacité, orchestrée par les bonnes âmes, dont j’ai longtemps fait partie par culture familiale, à dire "NON, C’EST FINI, CES CONNERIES". C’est pour ça que toute la merde du monde se tire des pays où elle existe pour venir dans le trou noir qu’est devenu l’occident du simple fait de son refus idéologique, et, pour tout dire, pathologique, de dire "NON !". Qui équivaut de fait à une incapacité de se défendre. Résultat : tous les prédateurs du monde se disent que leur paradis est là... Ils ont raison.
Et tout ça... par idéal ! Au nom des droits de l’homme ! AU NOM DU BIEN ! Incroyable... En ce moment, des "ONG" négrières, financées sur nos impôts et en lien avec les mafias africaines, nous amènent, au nom du Bien, les prochains prédateurs, qui viennent s’ajouter tranquillement à ceux qui sont déjà là. Et Macron dit "On va rénover des bâtiments ( = nos impôts encore ) dans les campagnes pour les installer"... Et le monde, libé et france inter, les fonctionnaires du Bien" applaudissent... Il faut le voir pour le croire.
D’autre part, l’état est une émanation du peuple passé ( héritage ) et du peuple présent ( héritage + vote ). Quand il y a peine de mort, c’est nous qui nous accordons pour la donner. Rare mais toujours possible. Et il faut qu’il en soit ainsi. Comme le tragique dans la vie d’un homme. Badinter ? Un pauvre imbécile qui, persuadé d’incarner le Bien sur terre, comme toujours, a fait un mal dont il est encore à ce jour difficile de mesurer toute la portée.