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Commentaire de Fantômette contre Jean Robin

sur La Ve République a-t-elle un avenir ?


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Fantômette contre Jean Robin Fantômette contre Jean Robin 7 avril 2023 10:26

@TchakTchak

La Constitution est un mode d’emploi institutionnel, pas politique. Elle ne prévoit aucune des politiques qui seront menées sous le dit régime. Vous êtes trop idéaliste. Tout ce que vous énumérez à la suite de de Gaulle eut pu être fait sous une autre constitution ; d’ailleurs, la politique extérieure de la Quatrième était déjà suffisamment inféodée aux Américains, ce qui énervait de Gaulle précisément... 

Par contre, un changement constitutionnel peut avoir une incidence profonde sur la vie politique ordinaire ; c’est le cas du quinquennat qui a créé un déséquilibre toujours pas résorbé. Je ne sais pas à quoi est dû toute cette inflation fiscale et bureaucratique, du reste ; il me semble que dans les années 1960, c’était encore raisonnable.

La Constitution n’a pas été faite pour de Gaulle exclusivement, il ne faut pas exagérer. C’était un acteur important du moment, surtout à cause du pourrissement de la guerre d’Algérie. Il y avait néanmoins une réforme constitutionnelle en cours. Sa patte, c’est l’élection du Président au suffrage universel direct.

Je répète que le RIP d’abord n’est que la plainte d’un peuple privé d’un rapport direct et fort avec son Président-roi. Il y a déjà des essais d’extension locale du référendum, autrefois privilège exclusif du PR ; c’est une bonne chose. Il faut donner du temps aux nouveautés... il y a aussi ce référendum d’initiative partagée dont l’action actuelle est intéressante à observer : la procédure de déclenchement recueillera t-elle au moins 4,7 millions de signatures ? Imaginez un peu le sentiment populaire si ce seuil était atteint : ce peuple qui est privé du dialogue avec son chef depuis 2005... 

Je suis d’accord pour le RIPop. mais comment l’encadrer ? On ne peut pas comme ça, organiser un référendum par semaine parce que ça ferait plaisir à tel groupe de pression du Languedoc ou des attardés gauchistes. Il y a le problème de la dépense, de l’organisation et du suivi : comment obliger les élus et les fonctionnaires à appliquer telle mesure qui serait issue du peuple directement ? Ils trouveraient la parade. Le problème, en définitive, c’est l’équilibre des pouvoirs, qu’ils soient institutionnels ou empiriques, non-prévus. Les Français veulent cet équilibre, c’est certain car ils en ont été privés.


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