@Jean Ducoin
Pour compléter, la
recherche de la sagesse a été occupée par les philosophes en Grèce antique :
sophia la sagesse comme amour du savoir. C’est la connaissance qui libère, qui
émancipe. Les Hébreux ont préféré récupérer propheteia, l’oracle consulté qui dit parole
en interprète d’une divinité, des augures, pour éviter le mauvais sort. Le
prophète monothéisme fusionne à la fois la compétence magique de comprendre son
dieu et la fonction d’éclaireur vers la sagesse, sachant que la voie est la
soumission au dieu (ou la foi en lui avec les chrétiens). Cette fusion, par
contrecoup, a renforcé l’antagonisme entre science et religion, entre matériel
et spirituel.
Vous parlez mandalas, dans tous les temples Hindous, on y célèbre en son cœur une bite et une vulve
(oui…), le lingam de Shiva et le yoni de Shakti (Uma, Parvati), sa compagne. Le lingam est l’axe
qui tape au coeur du monde. Quand il danse la Nataraja, il tape du pied et fait
la pulsation qui détruit et construit en même temps. Le Yoni est fait de
ridules les frémissements ou vibrations produits par le martèlement, comme l’orgasme ou les ronds dans l’eau.
Ce mandala figure bien
les stases possibles, de l’orgasme, du big bang ou autre explosion, des états
de conscience quand on fume un pétard, de la structuration de la matière, le
flocon de neige, les fractales, et plein d’autres choses qu’on peu imaginer.
Avec la roue, qui fait le déplacement, le gyre qui
fait le mouvement on retrouve l’axe, la gravité et le dessin, la forme
construite.
Oui, je rattachais Jésus
à Gandhi et Luther King par rapport à ses enseignements pour l’émancipation
humaine. Mais c’est aussi le personnage historique qui est à la croisée des
deux monothéismes (et même des trois) qui font maintenant toutes les
ambivalences (malgré lui, sans doute…), y compris les rapports de faux frères
qui coûtent si cher dans l’histoire humaine. C’est la limite du monothéisme :
on l’a déjà vu avec le schisme entre catholiques et protestants qui a coûté 200
ans de guerres européennes de religions.