@yoananda2 (et conférençovore pour la même occasion)

pourquoi réduire ?

il y a un clivage gauche / droite, et il y a un clivage mondialiste / souverainiste.

La gauche/droite est maintenue sous respirateur artificiel. Il y a une inertie électoraliste : en système représentatif où il faut voter constamment, il s’agit de se distinguer des autres pour espérer être élu, même avec un programme démagogique, même avec un programme pathologique. Et c’est tout bon pour la gestion sociale des habitants du pays comme la gestion des opinions prémâchées.

La fenêtre d’Overton se déplace en tout sens dans la gauche/droite. Le nationalisme est né à gauche pendant la Révolution Française, il est maintenant à l’extrême droite. Bah, je suis nationaliste. Quelqu’un qui lutte contre le nationalisme, il faut lui demander s’il veut la destruction des 193 nations qui couvrent les terres émergées et détruire le droit international. Ou les mots n’ont plus de sens, ce qui est le cas avec ce concept. Marchais était nationaliste en luttant contre l’immigration afin de protéger le prolétariat Français, en incitant à produire et acheter Français, en dénonçant les ingérences étrangères à l’œuvre (et je ne suis pas communiste, je montre simplement les réalités derrière la gauche/droite). Ledit prolétariat qui est passé de communiste à nationaliste, sans guère passer par la case Mitterrand : c’est cohérent à leur classe sociale, il leur faut une idéologie de protection.

J’ai arraché des maïs OGM contre les manipulations génétiques et les visées de Monsanto qui voulait faire main basse sur l’agriculture mondiale. J’étais en compagnie de gens "de gauche", (même si les courants sont divers à l’intérieur). Je suis contre les injections de brins d’instructions génétiques et Pfizer/Big Pharma qui veut mettre main basse sur la santé mondiale. Du coup, ça me met à l’extrême droite. Putain, mais rien n’a foutre ! Qu’on lâche mon cerveau ! Je ne cherche pas à savoir si un OGM a un couleur droite ou gauche, mais si les gens veulent des OGM pour les débattre ou combattre. Idem s’ils veulent une multinationale qui veut s’emparer de tout un secteur d’activité sur la planète, transformant les gens du métiers en simples agents.
Je vous avais déjà écrit, je crois, Arthur Koestler, communiste repenti, après un voyage en URSSS, avait expliqué que la construction d’un pont à Moscou était un symbole manifeste du socialisme radieux pour les hommes libres alors qu’à New York, c’était le visage des masses opprimées sous le talon du capital qui a transformé les travailleurs en esclaves. Koestler disait qu’il y a des ponts cacas et des ponts pas cacas. Bref, un pont est un pont.

Le mondialisme/Souverainisme (nationalisme, donc) est le clivage d’actualité, ouvert depuis 2005 : on est bien confronté à un radical choix de société, même s’il est masqué : la nation ou le gouvernement mondial.

Il y a des mondialistes de droite, et des mondialistes de gauche.

Il y a des souverainistes de droite et des souverainistes de gauche.

Oui, bien sûr. Il y a différentes façons de penser le mondialisme qu’on veut comme de penser le souverainisme (nationalisme ) qu’on veut.
Alors je laisse les marconistes, LR, P.S., mélenchoniens, les verts discuter ensemble du gouvernement mondial (ou de l’anarchie internationale) qu’ils veulent : ça ne m’intéresse pas.
Et moi je discute avec tous ceux qui veulent décider comment on fait notre pays : de droite, de gauche, des deux, des sans. On est dans des confrontations utiles.

En fait, Macron a très bien compris le profit à tirer de cette fracture béante et non dite. La basse cour a perdu ses repères, ne sait plus quoi penser ni comment faire pour ceux qui sont contre Macron, se contentant de dire qu’il est idiot alors qu’il a, au contraire, l’intelligence de dédaigner le clivage gauche/droite. Maintenant, devant le mondialiste il faudrait un souverainiste ouvrant l’autre débat public avec son programme : comment réparer/reconstruire notre pays qui est devenu une pétaudière, sans avoir à fouiller dans le slip des autres pays. Mais on le sait, c’est barré par les médias et institutions qui étiquettent extrême droite tout souverainiste. Et oui, les profs ne seront plus mondialistes quand il expliqueront qu’Hitler n’était pas nationaliste, puisqu’il a envahi l’Europe : il était donc impérialiste. Un impérialisme est un mondialisme, une destruction de nations. Mais c’est un travail de pensée devenu impossible, les cerveaux sont piratés.