@maQiavel
Vous n’envisagez pas que la
domination politique en elle-même est un avantage et peut selon les cas devenir
une fin en soi ?
Si, bien entendu, Alexandre le grand par exemple, serait parti à la conquête d’autres pays pour la gloire et sa propre grandeur, mais je pars du principe que c’est toujours la capacité à recueillir le fruit via les richesse rapportée que cela se mesure physiquement et est la preuve de cette domination.
Autrement dit, sans la capacité à prélever l’impôt pour pouvoir réaliser des oeuvres grandioses qui resteront dans l’histoire, la domination politique est virtuelle Alexandre devait payer ses soldats pour les récompenser, sans cela, ils ne l’auraient pas suivi.
ensuite, il ne faut pas confondre le but et le moyen d’y parvenir.
De mon point de vue, le but visé est l’appropriation du temps de vie d’autrui à son profit, car si vous pouvez accroitre votre domination sur l’espace, vous ne le pouvez pas sur le temps, car votre vie est limité et ne dépasse guère celle d’un pauvre.
La seule et unique manière d’accroitre votre propre temps de vie et de l’utiliser au mieux de ce que vous voulez est en vous appropriant celui d’autrui qui devra dédier sa vie à vous satisfaire.
Ainsi, tout seul vous pourrez guère construire un chateau, mais si vous avez dix milles ouvriers et des ingénieurs qui dédient leur force physique et intellectuelle à accomplir vos désirs de grandeur et de gloire, alors, vous pourrez construire des pyramides, des chateaux comme Versaille ou pour Alexandre, conquérir le monde. Mais tout seul, vous ne pouvez rien faire de plus que ce que vous permet vos deux bras.
Donc, fondamentalement, le but est de s’approprier le temps de vie des êtres, car c’est le bien le plus précieux de chaque être.
Ainsi, détenir le pouvoir politique et la force qui l’assure est le moyen pour atteindre le but de s’approprier le temps de vie d’autrui à son profit, qui est le principe fondamental du capitalisme, puisque la racine du mot est "cheptel" qui est rien d’autre que d’exploiter les animaux pour soi.
Bref, le principe de la prédation animale et humaine est strictement identique, seule la forme est totalement différente et ce, en raison des capacités cognitives supérieures de l’humain qui fait que pour le prédateur humain, il est infiniment plus rentable d’utiliser la force physique et intellectuelle de ses proies plutôt que de les "manger". C’est la preuve qu’il y a changement d’échelle entre le monde animal et humain.
Donc ; le pouvoir et la séparation entre ceux qui commandent et ceux qui obéissent, porte sur le fait que ceux qui obéissent doivent dédier leur temps de vie au profit exclusif de ceux qui les commandent.
Mais le but visé et l’enjeu est le temps de vie des êtres. Ainsi, l’impôt est ce qui permet de s’approprier du temps de vie d’autrui de manière systémique. La monnaie est la mesure de la valeur du temps de vie dédié à autrui et détenu sur autrui. Si vous vous dotez d’instruments qui vous permet d’accumuler de la monnaie de manière asymétrique, vous vous appropriez le temps de vie d’autrui là aussi de manière systémique. Le souverain de l’ancien régime utilisait une autre forme, mais le but est strictement identique que pour le bourgeois. De ce point de vue, le monarchisme est une forme de capitalisme et rien d’autre où seule la forme diffère.
Bref, dans un monde fondé sur la division du travail, la question est le temps de vie des êtres.
Encore une fois, si vous êtes le maître de la vie d’autrui, vous augmentez votre propre temps de vie en terme de capacité d’action, car vous n’avez plus à vous préoccuper de produire les biens de premières nécessités. si vous n’êtes pas maitre de votre propre temps de vie, alors, votre vie ne vous appartient pas.
De mon point de vue, ce n’est pas la parole qui définit une action, mais l’action qui définit le mot. Sans cela, il y aurait que des innocents en prison C’est sur cette base que je n’étais pas d’accord avec vous sur l’esclavage dans la Grèce antique.
Or, comme je ne cesse de le dire, le seul argument qui justifie dans une communauté humaine de donner le pouvoir au prédateur humain, c’est la guerre ou menace de guerre car sa nature d’être est la prédation, tandis qu’une nature grégaire et qui aspire à vivre du fruit de son propre travail (l’herbivore donc qui ne se nourrit pas de l’herbe de son voisin) n’est pas vindicative sauf si elle y est poussé.
L’éléphant est le roi de la savanne devant le lion, mais ce n’est pas un prédateur, sa nature est pacifique et se met en rage uniquement pour défendre ses petits et pour se reproduire. A cette échelle, le prédateur ne peut pas justifier sa domination et obtenir la soumission volontaire des herbivores, il le peut qu’à l’échelle humaine !