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Commentaire de Étirév

sur Tournant autoritaire en Europe : les premiers signes


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Étirév 11 avril 09:37

Tournant autoritaire en Europe : les premiers signes… évidents aujourd’hui car tout s’exacerbe.
Aussi, il y a longtemps que ce « tournant » a commencé. On peut même fixer une date car elle correspond exactement de celle qui a vu la France passée d’une monarchie à une démocratie.
En effet, après 1789, la France est passée d’une monarchie qui avait pour contre-pouvoirs tous les corps intermédiaires, à une oligarchie financière dénuée de tout contre-pouvoirs, le tout sous le vocable trompeur de démocratie. La démocratie est le vêtement dont se pare le pouvoir sous le prétexte qu’existe une représentation populaire, mais cette représentation est, dans les faits, c’est-à-dire concrètement, non pas populaire mais contrôlée par des partis politiques sous influence des « puissances d’argent ».
N’est-ce pas Napoléon Bonaparte qui disait : « Lorsqu’un gouvernement est dépendant des banquiers pour l’argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au-dessus de la main qui reçoit. L’argent n’a pas de patrie ; les financiers n’ont pas de patriotisme et n’ont pas de décence ; leur unique objectif est le gain. ».
NB : La séparation des pouvoirs telle qu’institutionnellement comprise (c’est-à-dire inexistante), alliée au mandat représentatif est, en réalité, une stratégie utilisée par les « puissances d’argent » pour prendre le pouvoir politique à l’intérieur des pays. C’est cette prise de contrôle institutionnelle, à l’intérieur des États européens, qui a permis l’avènement de l’Union Européenne en tant qu’institution. Les institutions européennes ont été, historiquement, faites par et pour les multinationales ; non pour le commerce en général, mais plus précisément pour le commerce des multinationales.
Les Traités européens, tels les traités de Maastricht ou de Lisbonne, qui ne sont que la formalisation politique de cette capture des règles d’organisation des peuples par des intérêts privés, s’opposent à toute possibilité de « patriotisme économique » de la part d’États qui ne doivent jamais privilégier leurs propres entreprises « nationales ». Cette interdiction est sanctionnée, institutionnellement et financièrement, par l’interdiction générale des « aides de l’État » ainsi que par les « recours en manquement » à disposition de la « Commission européenne » pour faire condamner les États réfractaires à appliquer les règles de l’Union. Rappelons que les Commissaires sont nommés (non élus) à la Commission européenne par les chefs d’État ou de gouvernement des États membres, c’est-à-dire en réalité par les actionnaires des multinationales et les banquiers qui ont financé leurs campagnes, et sont donc sous le contrôle de l’oligarchie, dans leurs pays respectifs. La « Commission » aux ordres oligarchiques peut ainsi rappeler à l’ordre (financier) les États qui auraient eu des velléités de déroger à leur propre sabordement. Ce sabordement est, notons-le, « librement » consenti par les États qui s’interdisent, par leur adhésion aux Traités constitutifs scélérats de l’Union Européenne, toute capacité de défendre et de protéger leurs propres ressortissants, personnes physiques ou morales. (...) Le modèle sociétal a prévu que le citoyen fasse l’objet de surveillance continue. Pour cela, il faut que la moindre de ses activités passe par le web. Grâce à la 5G, l’internet des objets va venir compléter la surveillance à laquelle il est déjà soumis à travers son ordinateur, téléphone, télévision, voiture ou carte bancaire. C’est dans cette stratégie imposée du tout numérique que les États sont sommés à prendre le virage de la dématérialisation de leurs services. La Commission européenne, en véritable chef d’orchestre, a multiplié les directives au sujet du numérique. Un document suisse nous explique que la mise en place d’un Marché Unique Numérique (MUN) est un objectif prioritaire de l’actuelle Commission.
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