Et Paris fredonna Le peuple est vieux, un de ses chevaux de bataille : Le peuple est vieux, aussi vieux que le monde, / À ses côtés souffle un vent généreux, / Mais l’ignorance est chez lui trop profonde / Et c’est pourquoi le peuple est malheureux. / Il a grandi, sans chercher à s’instruire, / Il a bâti, mais n’a pas su détruire / Va-t-il crever sans aller vers le mieux : / Le peuple est vieux. Ah ! que le peuple est vieux ! / Toujours confiant aux formes politiques / À chaque instant il gueule "Liberté !" / Il se révolte aux réunions publiques / Puis, lâchement, ensuite il va voter. /Les lois pourtant tous les jours le cravachent / Et ses élus au visage lui crachent / Cré nom de Dieu ! Qu’a-t-il donc dans les yeux ? / Le peuple est vieux. Ah ! que le peuple est vieux !