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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Pourquoi Onfray n’est pas un philosophe ?! Un vrai philosophe est un (...)

Pourquoi Onfray n’est pas un philosophe ?! Un vrai philosophe est un créateur de systèmes ! Discussion autour de Kant, Pascal, Leibnitz et Guénon !

Je vous invite avec cet article et ses deux vidéos, à élever le débat sur ces questions si controversées de l'histoire de la philosophie :

Qui est, ou n'est pas philosophe ?!

Doit-on parler de philosophe ou de métaphysicien ?

Michel Onfray plutôt philologue et polémiste que philosophe ou métaphysicien ?
 

Première partie  :



Kant, Pascal, Leibnitz et Guénon : les systèmes comme invitation à la déconstruction !





Deuxième partie  :



Le "système" de René Guénon qui a toujours nié créer des systèmes comme les philosophes ; et se dit lui métaphysicien !



 


 La société traditionnelle selon René Guénon


 Politique et ésotérisme : quelles intrications ? par David Bisson


... pensée qui pouvait se décliner comme une politique de l’esprit , une politique qui défende une certaine conception de l’esprit
et en retour la possibillité d’un éveil spirituel sous certaines conditions politiques !
chez René Guénon on retrouve bien ces 2 perspectives

au plan du contenu :

René Guénon défend une conception de l’homme au regard des principes qui le constituent :

1 ) dimension métaphysique

2 ) de la conception de l’univers dans lequel il s’intègre, dimension cosmologique cosmique

3 ) et de la société à laquelle il participe, dimension politique

la dimension métaphysique occupe la première place tout en étant liée inéluctablement aux deux autres

Modèle universel qui regroupe les 3 dimensions, qui sera présenté comme la tradition universelle


quelle est cette tradition ?

à partir du système des castes :

société traditionnelle harmonieuse prenant appui sur le swadarma, sur la destinée individuelle à sa tete : une assemblée de sages

mission : orienter les destinées de la cité en fonction des lois de la providence ce modèle posé (archétypal) stratégie métapolitique qui repose sur la constitution d’une élite intellectuelle et qui consiste (c’est son programme) à greffer la métaphysique hindoue sur la tradition chrétienne afin en quelque sorte de la revitaliser !

René Guénon a très vite abandonné ce projet, après son départ pour le Caire en 1930 pour se consacrer à une autre forme d’engagement davantage spirituel celui-ci !

 

Tags : Politique Société Recherche Religions Philosophie Islam Culture Christianisme Université Michel Onfray Polémique Ecole




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120 réactions à cet article    


  • 2 votes
    DJL 93VIDEO DJL 93VIDEO 27 juillet 2015 17:12

    Descartes a limité l’intelligence à la raison, qu’il assigné pour unique rôle à ce qu’il croyait pouvoir appeler métaphysique de servir de fondement à la physique, et que cette physique elle-même était essentiellement destinée, dans sa pensée, à préparer la constitution des sciences appliquées, mécanique, médecine et morale, dernier terme du savoir humain tel qu’il le concevait ; les tendances qu’il affirmait ainsi ne sont-elles pas déjà celles-là mêmes qui caractérisent à première vue tout le développement du monde moderne ? Nier ou ignorer toute connaissance pure et supra-rationnelle, c’était ouvrir la voie qui devait mener logiquement, d’une part, au positivisme et à l’agnosticisme, qui prennent leur parti des plus étroites limitations de l’intelligence et de son objet, et, d’autre part, à toutes les théories sentimentalistes et volontaristes, qui s’efforcent de chercher dans l’infra-rationnel ce que la raison ne peut leur donner. En effet, ceux qui, de nos jours, veulent réagir contre le rationalisme, n’en acceptent pas moins l’identification de l’intelligence tout entière avec la seule raison, et ils croient que celle-ci n’est qu’une faculté toute pratique, incapable de sortir du domaine de la matière ;

    Tiré du livre "Orient et Occident" de René Guénon


    • 4 votes
      ffi 27 juillet 2015 17:28

      La philosophie n’est pas nécessairement systématique.
      Comme le dit la première vidéo, c’est plutôt la métaphysique qui l’est.
       
      Nul doute que Socrate fut un grand philosophe.
      Or Socrate n’a fondé aucun système théorique.
      Socrate s’est contenté d’une pratique.


      • 1 vote
        Éric Guéguen Éric Guéguen 27 juillet 2015 17:43

        @ffi
         

        "Comme le dit la première vidéo, c’est plutôt la métaphysique qui l’est."

        => Il me semble que la première vidéo dit justement le contraire. Le bonhomme pointe juste des cas d’espèces à "systèmes" au sein de la métaphysique, comme Leibniz. Cf. à 1min10 : "la métaphysique n’est pas systématique, c’est certain, mais..."


      • 2 votes
        ffi 27 juillet 2015 20:40

        @Éric Guéguen

        mais il y a quand même des métaphysiciens réels qui ont construit des systèmes, comme ...etc

        Puis, à 1’45 ... En fait, la métaphysique, de ce point de vue, elle toujours un caractère un peu systématique...

        C’est pourquoi j’ai écrit : c’est plutôt la métaphysique qui est systématique.


      • vote
        Éric Guéguen Éric Guéguen 27 juillet 2015 20:48

        @ffi
         

        Très bien alors que peut-on conclure d’un Monsieur qui dit une chose et son contraire en l’espace de trois minutes ?


      • 2 votes
        ffi 27 juillet 2015 21:05

        @Éric Guéguen
        Il me semble difficile de nier que la métaphysique, déjà chez Aristote, se déploie toujours par-dessus un ensemble de définitions préalables. Elle est très similaire aux mathématiques de ce point de vue, elle a un coté axiomatique indéniable.

        Cette personne ne dit pas une chose et son contraire en moins de trois minutes : il y a une suite après le « mais » que vous n’avez pas pris. Il réfléchit. C’est bien normal en philosophie : on y pèse le pour et le contre, on y prend divers points de vue le temps de la réflexion. Peut-être est-ce comme ceci ? Peut-être est-ce au contraire ?

        Il suffit de lire les aventures de Socrate pour voir que, bien souvent, plusieurs thèses alternatives sont tour à tour explorées. C’est d’ailleurs ce qui en fait tout l’intérêt : on fait ainsi le tour du sujet.


      • vote
        Éric Guéguen Éric Guéguen 27 juillet 2015 21:59

        ... et peut-être évite-t-on ainsi l’esprit de système ? Mais qu’est-ce que l’esprit de système au juste ? On ne l’a même pas défini au préalable...


      • 1 vote
        ffi 27 juillet 2015 22:30

        @Éric Guéguen
        Peut-être est-ce justement cette volonté de définir au préalable ?

        Autrement dit, cette envie de produire une axiomatique définitive que l’on n’aurait plus qu’à dérouler par déduction ?


      • 1 vote
        Éric Guéguen Éric Guéguen 27 juillet 2015 22:33

        @ffi
         

        Le serpent se mord la queue. Pour que l’on parle de penseurs "systématiques", il faut bien que le mot renvoie à quelque chose, que le "système" corresponde à quelque chose, non ?


      • vote
        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 27 juillet 2015 23:10

        @Éric Guéguen
        Le serpent qui se mord la queue, l’Ouroboros, est justement le symbole de la fermeture du mental sur lui-même, des systèmes clos qui sont des cercles vicieux pour les individus et les sociétés. 


      • vote
        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 27 juillet 2015 23:16

        Le mental humain aspire à la cohérence, mais il aspire aussi à la domination mentale car l’inconnu lui fait peur. Le besoin de cohérence le pousse à produire des systèmes ouverts (dans lesquels il peut aller et venir), mais la peur le conduit à clore les systèmes (il croit alors que son système contient l’univers entier et décrit toute la réalité ou encore que le système EST la totalité du réel... et ça, c’est la misère spirituelle absolue).


      • 1 vote
        ffi 28 juillet 2015 16:11

        @Éric Guéguen
        Un système, en grec, c’est « ce qui se tient ensemble ».

        Un système métaphysique, ou physique, ou mathématique, est un jeu d’axiomes donnés au départ. Ces axiomes sont des affirmations posées à priori, c’est-à-dire des principes, ou des définitions, que l’on se tiendra pour vrai, et qui serviront de support à toutes les déductions ultérieures, lesquelles resteront ainsi à l’intérieur du système.

         

        On reconnaît le penseur systématique à ce qu’il procède par affirmation (cogito ergo sum ; les monades n’ont ni portes ni fenêtre par ou entrer ou sortir ; le monde est sphérique, la terre est sphérique, et la sphère est au centre du monde,...etc)

        A contrario, Socrate procédait par interrogation.


      • vote
        hase hase 31 juillet 2015 22:00

        @Qaspard Delanuit
        Je suis très proche de ce que vous dîtes là !! peut-être même plus !!


      • 3 votes
        jeanpiètre jeanpiètre 27 juillet 2015 18:06

        nul besoin d’invoquer kant spinoza et alain pour pouvoir affirmer que nfray n’est pas un philosophe, son attirance particulière pour les plateaux entourés de spots , et sa production de pseudo polémiques devraient inciter tout le monde à le classer dans le tiroir à marionnette à côté de zemmour , finkelcrotte et aymeric carron


        • 1 vote
          Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 27 juillet 2015 23:02

          @jeanpiètre
          Kant, Spinoza et Alain auraient-ils fuit les médias à notre époque ? Difficile à dire.


        • vote
          mmbbb 29 juillet 2015 19:01

          @jeanpiètre Chacun ses appréciations je n’ai nul besoin de vous suivre d’autant plus que vos jeux de mots sont du niveau du caniveau.


        • 1 vote
          Gollum Gollum 27 juillet 2015 18:34

          Un philosophe n’est pas forcément créateur de son système. Il peut être un simple adhérent ; un peu comme un interprète en musique. Celui qui joue du Mozart au piano n’est pas le créateur de la musique mais juste un musicien. Son rôle personnel éventuel est de donner une certaine tournure à ce qu’il joue. De même le philosophe non créateur devra interpréter, comprendre la pensée de son philosophe créateur de système préféré afin d’y adhérer.. ou critiquer.


          Bien évidemment le philosophe créateur est le plus intéressant. Il innove. Il a une autre stature. En général ce sont des géants qui suscitent une certaine admiration même si on n’adhère pas à leur point de vue. Je n’ai pas l’impression qu’il y en ait aujourd’hui…

          Sinon il est vrai que la métaphysique de Guénon est un système. D’où la sensation de cohérence interne énorme que donne sa pensée. D’une abstraction peu commune et capable de remonter jusqu’aux essences, ce qui était le but de tout philosophe platonicien. Remonter aux idées pures d’en haut afin d’éclairer l’en bas.

          Je soutiens qu’il y est assez bien parvenu.

          Il fut de surcroît le chef de file de toute une panoplie de penseurs métaphysiques traditionnels : Évola, Schuon, Abellio, Éliade, Corbin, Daumal, jusqu’à la grande Simone Weil qui fut influencé par lui si je ne m’abuse.

          Autrement dit la fécondité fut en plus au rendez-vous.

          • 2 votes
            ffi 27 juillet 2015 20:53

            @Gollum
            Oui, mais attention à cette cohérence, qui a un fort goût de la vérité, mais qui ne doit pas être confondue avec : c’est la déduction rigoureuse à partir des axiomes du système qui fait que le tout est cohérent. Mais si les axiomes sont faux, toutes les déductions sont fausses, même si elles sont cohérentes entre elles.

             

            Un système métaphysique, ou idéologique, a quelque chose qui enferme la pensée entre de sérieuses limites, définies par ses axiomes. Cela produit des blocages intellectuels, dont on a eu l’illustration avec les difficultés qu’ont eu les aristotéliciens pour accepter l’héliocentrisme, Aristote ayant posé l’axiome, dans « du ciel », je cite : « le monde est sphérique, la Terre est sphérique, et la Terre est au milieu du monde ».

            Rien de tel avec Socrate : Les interrogations socratiques firent voler en éclat bien des systèmes et bien des dogmes, ce que la démocratie Athénienne n’aura pu lui pardonner.


          • vote
            Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 27 juillet 2015 23:00

            @ffi

            En effet, comme je le rappelais ailleurs récemment, tout raisonnement repose sur des axiomes, mais les axiomes eux ne reposent sur rien. Le plus cohérent des systèmes dans lequel on ne trouverait aucune erreur d’articulation logique se tient malgré tout lui-même dans le vide, il ne faut jamais l’oublier. 


          • 1 vote
            Éric Guéguen Éric Guéguen 27 juillet 2015 23:21

            @Qaspard Delanuit

             

            N’avez-vous pas l’impression que certains axiomes, au moins, reposent tout simplement sur... l’évidence ?


          • vote
            erQar erQar 27 juillet 2015 23:30

            @Qaspard Delanuit... bonsoir

            tout raisonnement repose sur des axiomes, mais les axiomes eux ne reposent sur rien

            pas d’accord

            Si on part du principe que l’axiome est une vérité évidente en soi sur laquelle une autre connaissance peut se reposer, autrement dit peut être construite (pris sur wikipedia).

            Alors, on peut conclure que l’axiome est le résultat de la perception de l’esprit et donc c’est l’esprit qui valide ou pas l’axiome.

            Ce que je veux dire c’est que l’axiome repose sur l’esprit, ce qui n’est pas rien.


          • vote
            Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 28 juillet 2015 00:52

            @erQar

            "Alors, on peut conclure que l’axiome est le résultat de la perception de l’esprit et donc c’est l’esprit qui valide ou pas l’axiome."

             

            Je n’ai pas dit le contraire. 

             

            "Ce que je veux dire c’est que l’axiome repose sur l’esprit, ce qui n’est pas rien."


            Je veux bien le voir comme ça mais alors, dites-moi dans ce cas.... sur quoi cet esprit repose-t-il ?  smiley


            Merci de ne pas me faire une réponse qui se mord la queue. 


          • vote
            Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 28 juillet 2015 01:00

            @Éric Guéguen

            "N’avez-vous pas l’impression que certains axiomes, au moins, reposent tout simplement sur... l’évidence ?"

             

            Ils reposent tous sur l’évidence, c’est même tout simplement la définition de l’axiome. 

             

            "Pour Euclide et certains philosophes grecs de l’Antiquité, un axiome était une affirmation qu’ils considéraient comme évidente et qui n’avait nul besoin de preuve." (Wiki)

             

            Ne pas confondre l’axiome (indémontrable et accepté comme évidence) et le postulat (hypothèse qu’on prend comme point de départ dans l’attente de son éventuelle possible démonstration). 

             

            Maintenant, que peut-on dire de "l’évidence" ? C’est quoi "l’évidence" ? Je pense qu’on ne peut rien en dire. On touche le bout du bout du mental.   smiley


          • vote
            erQar erQar 28 juillet 2015 01:40

            @Qaspard Delanuit

            Je veux bien le voir comme ça mais alors, dites-moi dans ce cas.... sur quoi cet esprit repose-t-il ?  

            Sur la conscience universelle smiley ou peut être la lumière serait une réponse approprié smiley

            -

            http://aphorismes.over-blog.net/article-dieu-ou-la-dimension-meta-rationnelle-de-notre-intelligence-109843537.html

            -

            Parce que la Transcendance divine, nous l’avons dit, n’est pas de l’ordre du dicible, elle a été symbolisée, dans le langage biblique par des métaphores lumineuses. Ainsi la Création du monde par Dieu, devient accessible au profane par l’image de la lumière qui éclaire l’obscurité. « Que la lumière soit ! Et la lumière fut (…) et Dieu sépara la lumière des ténèbres » (28). Là où il n’y avait absolument rien, pur néant, Dieu crée l’Etre. Il est la cause ontologique de tout ce qui est comme la lumière est la cause de toute vision des objets encore invisibles dans l’obscurité. Il guide l’intelligence humaine vers la vérité du monde qu’il a créé et permet la saisie des essences qui sont nécessairement ce qu’elles sont par Lui. Là encore, nous retrouvons l’image de la lumière qui éclaire l’homme sur le chemin de la vérité : la parole divine est, pour le croyant, « une lampe pour mes pas, une lumière sur ma route » (29) car Dieu est lui-même « lumière éternelle » (30).



          • vote
            Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 28 juillet 2015 02:32

            @erQar
            "Là où il n’y avait absolument rien, pur néant, Dieu crée l’Etre. Il est la cause." 

             

            Donc c’est à peu près ce que je disais, en l’exprimant d’une manière moins religieuse (dont moins imagée) et plus simplement mathématique.  smiley


          • 1 vote
            gaijin gaijin 28 juillet 2015 07:40

            @erQar
            ok mais il y à des esprits saints et d’autres qui le sont moins smiley .....pas mal d’axiomes reposent plutôt sur des pulsions perverses .....


          • 1 vote
            Gollum Gollum 28 juillet 2015 08:44

            @ffi

            Je suis tout à fait d’accord avec vous. Il y a chez Guénon des bases indémontrées.

            On les accepte ou on les rejette. Là entre en jeu l’intuition, le tempérament, une certaine dose de foi.

            Mais je doute fort que d’autres philosophies, d’autres systèmes philosophiques, en soient exemptés, à part peut-être la phénoménologie d’Husserl qui s’est donnée pour base de ne reposer que sur des évidences apodictiques.

            Mais on peut juger aussi de la pensée de Guénon quant à sa capacité prédictive. Bien des anticipations de Guénon, mort en 1951, se sont amplement réalisées depuis.

            En fait il n’y a guère d’équivalent quant à la pertinence de ses propos. Il éclaire d’ailleurs aussi bien le futur que le passé, son exégèse de la lente dégénérescence de l’Occident à partir de Constantin (cf Autorité spirituelle et pouvoir temporel) emporte largement l’adhésion.

            Cela ne veut pas dire, à titre personnel, que j’accepte tout chez lui. Sa vision de l’initiation ne me convient qu’à demi, c’est sans doute dans ce domaine que sa pensée est la plus faible, probablement du fait d’ailleurs qu’il spécule et n’a jamais été en contact réel avec de telles organisations initiatiques.


          • 2 votes
            Éric Guéguen Éric Guéguen 28 juillet 2015 09:41

            @Qaspard Delanuit
             

            On ne peut rien en dire et il n’y a rien à dire de l’évidence parce que, "par définition", elle s’impose d’elle-même.

             

            Pour le coup je comprendrais que l’on voit débarquer Sylvanachov Schwarztagada venu nous dire que l’on coupe les cheveux en quatre. Oh, non que ça me déplaise, mais le bilan est tout de même particulier...

            Résumons-nous : nous venons de démontrer qu’il y avait des métaphysiciens systématiques, que le fait même de le constater était systématique et donc que l’esprit de système - que l’on refuse de définir de peur de s’en voir accuser - était en définitive consubstantiel à la pensée. Et pour couronner le tout, nous savons à présent qu’un axiome est évident tandis que l’évidence est loin d’être évidente. Je vais de ce pas en avertir ma jument, elle est fan d’Hugues Aufray.


          • 1 vote
            Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 28 juillet 2015 10:26

            @Éric Guéguen

            Il y a des choses connaissables sur lesquelles il faut appliquer toute la rigueur d’une pensée bien construite. Il y a aussi des tas de choses inconnues qui nous rappellent que nous devons avoir l’esprit ouvert parce que l’univers sera toujours plus grand que le plus universel de nos systèmes et que la plus grande de nos cartes de l’univers. Et il y a l’Inconnaissable devant lequel on doit juste se taire, et même se taire en silence.   smiley


          • vote
            gaijin gaijin 28 juillet 2015 10:36

            @Éric Guéguen
             smiley

            bravo !!!
            vous venez de piger que la vie est une blague smiley

            " l’intelligence commence quand la pensée prend conscience qu’elle ne peut s’affranchir du connu "

            J.K


          • vote
            Gollum Gollum 28 juillet 2015 10:38

            @Éric Guéguen

             l’esprit de système - que l’on refuse de définir 

            Difficile à définir mais je dirai qu’il se caractérise par sa cohérence interne. Quelque chose de global et globalement cohérent. Mais j’avoue que vous me collez un peu avec votre demande de définition.. smiley


          • 1 vote
            gaijin gaijin 28 juillet 2015 10:40

            @Qaspard Delanuit
            tout ce qu’on peut dire est une imbécilité
            mais il y a deux sortes d’imbéciles : ceux qui disent des imbécilités sans savoir que ça en est et ceux qui en disent en sachant que ça en est ....

            et dans le deuxième cas il se pourrait que parfois ça n’en soit pas .....

            mais chut smiley


          • vote
            Éric Guéguen Éric Guéguen 28 juillet 2015 11:01

            @Gollum

             

            Il faut toujours partir du dictionnaire :

             

            A. ? 1. Construction de l’esprit, ensemble de propositions, de principes et de conclusions, qui forment un corps de doctrine ; en partic., hist. des sc., construction théorique cohérente, qui rend compte d’un vaste ensemble de phénomènes.
             
            Et plus bas, ce que cela engendre de bon ET de moins bon :
             
             ? Esprit de système. Tendance à organiser les connaissances particulières en un tout cohérent. Péj. Tendance à privilégier l’organisation théorique, les valeurs dogmatiques, en négligeant les faits réels ; en partic., synon. de esprit de parti.
             
             
            J’en conclus que l’empirisme est moins sujet que le rationalisme à l’esprit de système sclérosé. Que l’induction coure moins le risque du dogmatisme que la déduction. Ce qui n’enlève rien à la nécessité de cette dernière. L’une et l’autre doivent se prêter main forte.

          • 1 vote
            Gollum Gollum 28 juillet 2015 11:26

            @Éric Guéguen

            Ah oui le dico.. smiley C’est vrai j’y pense jamais. smiley

            Bon ben sinon je viens de lire cette définition du dico et je n’y vois aucune différence avec ma façon de comprendre le mot système. smiley Ça a déjà quelque chose de rassurant. smiley

            La pathologie de l’esprit systématique est qu’en effet il y a souvent des exceptions aux règles et aux lois.. 

            L’empirisme me semble meilleur que le rationalisme. Qui de toute façon est pour moi une pathologie de la rationalité qui ne veut reconnaître rien au-dessus de la raison.

            Mais l’empirisme a tendance à resté enfermé dans le monde phénoménal. C’est pourquoi je préfère l’esprit systémique, qui remonte aux premiers principes, d’essence abstraite, comme il se doit pour des principes.

            L’induction est en effet supérieure à la déduction. L’induction "monte" alors que la déduction "descend".. 

            L’une est d’essence spirituelle, c’est l’intelligence qui remonte aux essences à partir de faits matériels, l’autre est d’essence matérielle, fille de la raison, et qui reste au niveau horizontal.

            Notre monde moderne connaît peu l’induction. Et que la déduction.

            Bien évidemment la rationalité moderne n’aime pas cette notion de principes parce qu’elle est enfermée dans sa quête de la "preuve" et refuse toute réalité à ce qui n’est pas prouvé.


          • 2 votes
            Éric Guéguen Éric Guéguen 28 juillet 2015 11:47

            @Gollum
             

            "Mais l’empirisme a tendance à resté enfermé dans le monde phénoménal."

            => Exactement. Seul, il est impuissant. c’est la raison pour laquelle Aristote, l’un des pères de l’empirisme, était en parallèle l’un des pères de la métaphysique, appuyant la compréhension de ce qu’il constatait dans la nature sur les causalités gigognes, la quête des premiers principes, relevant plus du bon sens que de l’idéologie.

            Mais on va y revenir et la Modernité va, elle aussi, finir par découvrir l’eau chaude. smiley


          • 2 votes
            ffi 28 juillet 2015 16:31

            @Gollum
            Je parlais en général, pas de Guénon en particulier, parce que je ne l’ai pas lu.

            @Éric Guéguen

            La déduction est nécessairement systématique. Une raison purement procédurale, réduite à la déduction, comme l’ère idéologique nous la propose est très systématique. Cela dit, je ne critique pas outre-mesure : c’est bien d’avoir des modèles cohérents et de pouvoir faire des déductions. Mais il faut aussi rester attentif à leurs limites, car elles peuvent passer inaperçu.

            C’est parfois nécessaire de réviser les croyances, d’interroger les axiomes que l’on se tient pour vrai, histoire d’éviter quelques rengaines vouées à l’échec, comme : « le communisme ne marche pas, il faut plus de communisme », « le libéralisme ne marche pas, il faut plus de libéralisme », « l’UE ne marche pas, il faut plus d’UE »...

            J’aime bien définir deux mouvements de pensée :

            L’un, déductif, du haut vers le bas, du général vers le particulier, de l’abstrait vers le concret, de l’essence vers le fait : je le nomme catalogie.

            L’autre, inductif, du bas vers le haut, du particulier vers le général, du concret vers l’abstrait, du fait vers l’essence : je le nomme analogie.

            Quand le catalogue (d’axiomes) ne permet plus de contenir les faits (déduits), quand les affirmations tirées du systèmes sont erronées, alors il convient de réviser les axiomes, en mettant en rapport les faits qui mettent en échec le système.


          • vote
            Éric Guéguen Éric Guéguen 28 juillet 2015 16:41

            @ffi
             

            Je suis tout à fait d’accord là-dessus.


          • 1 vote
            Gollum Gollum 28 juillet 2015 17:17

            @Éric Guéguen

            Mais on va y revenir 

            C’est clair. Quand on aura touché le fond, et il n’y en n’a plus pour longtemps, on ne pourra que remonter et reconstruire… smiley


          • vote
            ffi 31 juillet 2015 22:53

            @Éric Guéguen
            Maintenant, il y a une solution pour concilier ces deux mouvements intellectuels catalogique / analogique. Poser en premier axiome de la catalogie... un terme à définir... par analogie. Ce terme, on l’appelle Dieu.

            Ainsi, le système déductif, s’il reste clos sa nature, l’est par-dessus un premier terme qui est au contraire sans limite, ce qui l’ouvre ainsi à des possibilités infinies...


          • 1 vote
            ekran ekran 28 juillet 2015 00:46

            "Je vous invite avec cet article et ses deux vidéos, à élever le débat"
            ouais, c’est léger comme bases pour élever le débat, par contre pour crier (pour la énième fois) haro sur le baudet Onfray, ça suffit largement... ’tain c’est vraiment les congés annuels



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Mao-Tsé-Toung

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