- Sur la société
Tu vas voir que je m’inspire de cousin mais que je prends
un chemin différent :
Une communauté n’est pas une société. Comme je l’ ai écrit
plus haut une communauté ’est un tout englobant et est "holiste « et "organique ». Dans une communauté les intérêts
particuliers n’existent pas il n’existe
que l’intérêt commun. Ce qui ne veut pas dire qu’ il n’ y a pas d’
individualités mais à la différence des sociétés, ces individualités n’ existent que pour la communauté et leur rôle
est de donner le meilleur d’ eux même pour que la
communauté arrive à ses fins. La société est un moyen pour ceux qui les
composent d’ arriver à leurs fins personnelles ( aux origines la survie, puis
la richesse etc ) , la communauté elle n’
est pas un moyen ,les fins personnelles n’ existent pas , il n’ existe que des
une fins communes et le but de chacun de
ses membres est d’ arriver à cette fin.
Je le redis, il y’ a plusieurs niveau de cohésion de société, parfois il existe un intérêt commun
qui lui-même existe car il représente l’intérêt de tous ; parfois il n’existe plus aucun intérêt commun dans ce
cas la société se dissocie. Dans les deux cas, et dans toutes les infinités de
force de cohésion qu’ il y’ a entre les deux extrêmes , les sociétés restent par essence individualiste. Il n’y a par
contre pas de niveau de cohésion dans une communauté, les individus sont unis
par une force qui les dépassent individuellement
(souvent spirituelle, par exemple l’Eglise primitive qui est la communauté des croyants)
mais par contre elle peut dégénérer en
société.
-Le désir d’ avoir
Tu écris : « L’amour de l’argent est un désir d’avoir particulier.
Donc condamner l’amour
de l’argent, ce n’est pas condamner le désir d’avoir en général. » Je ne suis pas
du tout d’ accord avec toi pour cette simple raison : l’amour de l’ argent n’existe
que parce qu’ il permet de satisfaire le désir d’avoir, c’ est
la seule et unique raison de son existence .Quand dans les écritures on condamne l’ amour de l’ argent , on condamne le désir d’ avoir
c’ est pourquoi il est écrit « car nous n’avons rien apporté dans le monde, et il est
évident que nous n’en pouvons rien emporter ; si
donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira ».
C’est d’une cohérence implacable et radicale.
Concernant l’avoir tu
me reproche de ne l’envisager que sur le
plan matériel et je te réponds que c’est
le cas : le croitre dans le monnayable et l’appropriable. Le spirituel et
le moral concernent l’être. Ce que tu appelle « bien moral » est ce
qui permet à l’être de croitre, on ne peut monnayer ces biens moraux.
-La volonté ou les
motivations de cette volonté.
Je ne comprends pas cette distinction que tu fais. De toute façon,
l’homme qui veut un yatch pour attirer les gens riches pour créer une société
plus juste est dans l’erreur complète :
il n’essaie pas de rendre la société
plus juste, il veut la rendre moins injuste, il veut enjoliver la servitude car
rien de juste ne découlera de l’injustice. S’il veut vraiment changer la
société qu’il vende ses biens et les
donne à ceux qui n’ont rien (cfr Jésus et le jeune homme riche), peut être que
par ce exemple les autres riches feront la même choses et là les choses
changeront radicalement. S’ils ne suivent pas son exemple tan- pis il a fait ce
qui est bon.
Concernant le sens profond de nos actes, je suis d’ accord.