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ffi (---.---.88.3) 13 novembre 2013 01:39

C’est clair que tu mélanges tout Pablo.
 
Le recours à la prostitution s’apparente à la drogue (ça a un rapport avec le plaisir).
 
Une drogue te donne la possibilité de "jouir" (être en joie) par un artifice, c’est-à-dire sans raison valide, ce qui mène à l’insatisfaction chronique. L’homme est alors pris dans une relation ambivalente par rapport au produit. À la fois, il aime ce produit, pour la jouissance qu’il lui procure, mais il le hait pour l’insatisfaction qui s’en suit et la dépendance qu’il en retire.
 
Par conséquent, une prostituée, par son commerce, doit être conçue comme un vendeur de drogue. Elle offre la possibilité de jouir, contre un certain prix. Elle "deale" son sexe pour les hommes amateur d’un "schoot" ...
 
De plus, le client, à cause de cette pratique, se trouve face à des femmes-objets (il n’y a pas de sentiments en jeu, donc c’est comme si la femme n’avait pas d’âme, comme si elle n’était plus qu’un objet de consommation). Je suppose que la pratique doit poser un certain nombre de problèmes relationnels aux clients du fait de la transformation de la vision de la femme que cela implique, et ils se retrouvent alors enfermés dans cette pratique.
 
Donc l’analogie de Frida me semble très correcte.
La mesure revient au même qu’ajouter une taxe sur les clopes.
On autorise la culture de Tabac, la vente de Tabac, et on fait payer le client.

Là c’est un peu pareil.
C’est comme si l’on cessait de criminaliser les vendeurs de shit, pour ne condamner que ceux qui vont en acheter !
 
À mon avis, donc, l’affaire est bien mal partie.
Déjà, il faut admettre qu’abolir la prostitution est impossible.
On ne peut que la réfréner.
 
1° On peut avoir un volet répressif :
- Très lourd pour les proxenets (trafic d’être humains)
- léger pour les clients et les prostituées (atteinte aux bonnes moeurs)
 
2° Un volet préventif à inlassablement répéter :
- expliquer aux prostituées que le fruit de leur commerce se paye en une chosification des femmes pour les hommes, et que donc cela pervertit les moeurs de certains hommes.
- expliquer aux clients que la conséquence de leur consommation se paye en une altération de leur conception des femmes ce qui engendrera en eux des troubles relationnels à terme.




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