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jjwaDal 1er mars 03:56

La Russie se préparait au conflit depuis 20 ans, sans doute la raison pour laquelle il déclenche son intervention en sous effectif catastrophique contre l’Ukraine. Disposer de moins de 180k de troupes pour envahir un pays de la taille de l’Ukraine relève de la haute fantaisie militaire. Explication la plus probable : il ne s’était nullement préparé à une intervention militaire mais comptait sur les accords de Minsk pour résoudre les problèmes du Donbass. Il a tout de même refusé la demande d’intégration du Donbass pendant 8 ans, cela supporte cette hypothèse.
Bien sûr qu’il a rééquipé son armée après la dégringolade des années 1990, suivant la désintégration de l’URSS, mais si les européens ont restreint leurs dépenses militaires, c’est que la Russie leur donnait les raisons de le faire. Elle n’était nullement perçue comme une menace avant février 2022...
Le New York Times avoue que 14 bases de la CIA étaient installées en Ukraine pour former les troupes ukrainiennes, venant après le témoignage en 2022 d’une Nuland paniquée à l’idée que les russes puissent entrer en possession des recherches effectuées dans des laboratoires ukrainiens, sans doute pas contre la myxomatose des lapins.
Mearsheimer indique avec gourmandise que la taille de l’armée anglaise équivaut à celle dont ils disposaient en 1714. Difficile alors de soutenir que les anglais, comme les autres européens, savaient que Poutine était la réincarnation d’Hitler, bien avant le début 2022.
Il ne connaît pas bien son histoire. Quand Castro en 1962 autorise les russes à installer des missiles sur son territoire comme assurance-vie face aux USA, perçus à raison comme une menace, il exerce un droit qu’on estime sacré pour l’Ukraine. Les USA étaient prêts à affronter l’URSS pour qu’il n’en soit rien. Les USA ont installé une grande base de l’OTAN au Kosovo et une base de missiles en Pologne (prétendument antimissiles contre les missiles iraniens qui menaceraient l’Europe centrale ?....), l’avenir de l’Ukraine était tout traçé pour la direction russe.
Si l’Ukraine avait été une "démocratie", elle aurait soit trouvé un moyen de fonder une unité nationale avec des composantes diverses. C’est un peu la trajectoire qu’elle avait avant le coup d’Etat de 2014. A défaut elle pouvait partitionner comme l’ex Tchécoslovaquie ou l’URSS d’ailleurs. A défaut elle pouvait trouver dans les accords de Minsk un moyen acceptable d’éviter le conflit avec la Russie.
La sagesse voudrait qu’on accepte, comme pour le Kosovo, que cette partition demeure pour résoudre le conflit, sinon insoluble.
Il l’est d’ailleurs, puisque la Russie estime être le dos au mur et l’occident ne se remettrait pas d’avoir comme le prédisait Mearsheimer en 2015, envoyé l’Ukraine au massacre pour rien.
Un bras de fer entre deux puissances nucléaires, où aucun des deux ne peut lâcher au risque de perdre la face ? Cela ne vous rappelle pas 1962 ?
Le moment est très dangereux et nous n’avons en U.E. aucun chef d’Etat digne de ce nom et pas plus aux USA. On se demande bien comment ça pourrait ne pas partir en vrille sévère...




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