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poetiste 29 novembre 2009 09:40

Les amours de Zemmour Ah ! Que j’aime cette guerre des mots ! A quoi bon échanger des points de vue quand on n’a point la vue de l’autre et que l’on sait que chacun restera sur ses positions. Zemmour est une citadelle inexpugnable de certitudes et s’il pense que Madame Voynet a une croyance quasi religieuse dans le réchauffement climatique, on pense tout de suite à une projection quasi caricaturale. Il nous dit avoir une grande mémoire mais c’est justement là où le bât blesse quand ses arguments ne visent qu’à défendre des archives qu’il gère à sa manière et qui constituent l’identité qu’il se donne. L’identité qu’on se donne est un concept vague qui est plus dans l’acceptation ou le refus de la prégnance d’une culture qui, comme on le sait, trouve sa source dans une légende. Eric Zemmour pense ne pas être tributaire de cette origine légendaire et de ses tribulations dans l’Histoire alors qu’il est imprégné de ces eaux troubles où il pense pouvoir se situer. La croyance dans le réchauffement climatique, quand bien même elle ne serait pas avérée, a au moins le mérite d’entrer dans un principe de précaution salutaire car on ne peut pas imaginer continuer à détruire l’environnement comme nous le faisons. Il est évident que nous ne pouvons pas connaître toutes les causes et tous les effets des changements que nous prépare la terre elle-même et c’est bien la raison d’être prudents quant à la pollution intrinsèque à l’humanité. L’homme est-il appelé de par ses connaissances scientifiques à prendre conscience et à s’impliquer dans les changements climatiques ? Zemmour a osé dire que sa religion était moins ancrée que celle de Voynet, en quelque sorte. Alors, pourquoi tant de véhémence à nous asséner le point de vue de sa propre culture ? C’est amusant un moment ces joutes oratoires mais on se demande si elles ne confortent pas et ne raidissent pas les protagonistes dans leurs positions. Moralité : on n’a rien appris de ses affrontements ; on en fait un jeu qui correspond bien au caractère léger des programmes de télévision où l’on s’amuse plus sur les plateaux que devant la double platitude de l’écran. Quand au robinet d’eau tiède politiquement correct à l’endroit de Christophe Willem, c’était une salve bien imprudente, une sous estimation de l’adversaire qui n’appartient qu’aux être infatués d’eux-mêmes. Zemmour a trouvé un adversaire pas si tiède que ça qui a apporté une saine contradiction à sa subjective et affirmative réalité. On reste toujours sur sa faim après de telles émissions plus ludiques qu’édifiantes. De toutes façons, on se fait toujours piéger par le jeu des médias qui nous rentre dedans de manière unilatérale. On regarde les acteurs s’amuser sur le plateau ; ils sont toujours les mêmes ; ils ont investi la place et sont bien payés pour cela. On allèche le téléspectateur avec des jeux d’argent ou des joutes oratoires mais ce sont toujours des jeux ; la technologie a mis du virtuel sur le rêve et du rêve sur le virtuel. Donnez-leur du pain et beaucoup de jeu, beaucoup de jeu ! Je dis bien : « du jeu ». Quand les mots ne voudront plus rien dire, l’anesthésie sera totale, le peuple sera malléable et corvéable à merci par anesthésie programmée. Alors, il n’y aura plus d’entrave aux évasions fiscales des salaires des braves gens vers les Bahamas. Mais où est donc l’identité de Monsieur Zemmour ? A.C




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